La première conférence nationale de l'ACPPU sur la sécurité des employés et l'hygiène du travail est venue confirmer les sérieuses difficultés auxquelles sont confrontés les universités et les collèges au Canada, selon l'agente de santé et de sécurité au travail de l'ACPPU, Laura Lozanski.
" Les discussions engendrées par les séances plénières établissent clairement qu'il existe bel et bien des dangers dans tous les collèges et universités du Canada ", déclare Mme Lozanski.
La conférence de deux jours, qui s'est tenue en avril dernier, mettait en valeur divers ateliers et présentations qui ont permis aux délégués d'explorer des problèmes qui perdurent, entre autres l'exposition à l'amiante, le stress, les blessures musculo-squelettiques, la violence et la qualité de l'air ainsi que les normes révisées de santé et de sécurité au travail, les techniques d'enquête, les procédures de manipulation sécuritaires et les dangers de la schématisation corporelle.
Parmi les conférenciers et experts invités se trouvaient des représentants du Syndicat canadien de la fonction publique, des Travailleurs et travailleuses canadien(ne)s de l'automobile (TCA), de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'Ontario, des Centres de santé des travailleurs(ses) de l'Ontario Inc et du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail.
Pam Jacobs, professeure de psychologie à l'Université de Plymouth et auteure principale d'une récente étude du stress en milieu universitaire au Royaume-Uni, a déclaré lors de la conférence que les compressions budgétaires, la surcharge de travail, les droits restreints à la liberté académique et le manque de ressources et de respect sont les causes principales de la montée spectaculaire des taux de stress. Elle a fait observer l'impact que cela avait sur la vie du personnel universitaire.
Cathy Walker, directrice de la santé et de la sécurité au travail des TCA, a animé un atelier très couru sur l'amiante, un danger omniprésent dans les campus universitaires du pays. Elle a insisté sur le fait que " ce matériau insidieux affecte tous et chacun " dans les campus et elle a encouragé les délégués à travailler de près avec leurs comités mixtes de santé et de sécurité et les autres syndicats présents dans leurs institutions afin de s'attaquer à ce sérieux problème.
Deux éminents spécialistes de la santé et de la sécurité au travail, Ted Haines de l'Université McMaster et le professeur Paul Gallina de l'Université Bishop's, ont attiré l'attention sur les dangers pour la santé qui existent dans l'environnement universitaire et ont décrit les meilleurs moyens à prendre pour se mobiliser en vue de réduire et de prévenir ces dangers.
L'atelier sur la violence, animé par Jessie Callaghan du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, a été l'une des séances les plus recherchées qui avait pour objet d'informer les délégués sur diverses questions allant du harcèlement aux voies de fait en passant par le travail isolé en milieu de travail universitaire.
Selon Mme Lozanski, le fait que la conférence ait permis de sensibiliser les représentants réunis d'une majorité d'associations de professeurs " témoigne de tout le sérieux avec lequel ils considèrent les questions de santé et de sécurité ".
Le service de santé et de sécurité au travail de l'ACPPU a pour mission avant tout d'aider les associations locales à faire face aux problèmes qui surviennent dans les campus. L'ACPPU a commencé à s'attaquer aux problèmes en diffusant récemment des fiches d'information sur la santé et la sécurité. De plus, le service collabore avec les chercheurs de l'Université McMaster et de l'Université Saint Mary's à une étude sur le stress professionnel dans les universités et les collèges au Canada. L'ACPPU distribuera à chaque association de professeurs une vidéo de l'exposé sur l'amiante que Cathy Walker a fait à la conférence. Les associations pourront ainsi présenter l'exposé à tous leurs membres.