Une étude publiée le mois dernier et examinant le lien qui existe entre les droits de scolarité et l'accès à l'éducation post-secondaire est profondément erronée, selon la Fédération canadienne des étudiants et étudiantes (FCEE).
La dernière étude réalisée par la Fondation canadienne des bourses d'étude du millénaire, Changements dans la politique relative aux droits de scolarité : expériences naturelles effectuées dans cinq pays, examine les hausses, les baisses et les gels des droits de scolarité dans quatre provinces canadiennes, trois États américains, au Royaume-Uni, en Irlande et en Australie. L'étude constate que les hausses de droits de scolarité dans certaines administrations publiques n'ont pas eu pour effet de réduire l'effectif universitaire, tandis que les gels et les réductions n'ont pas nécessairement entraîné les résultats positifs attendus.
« Le seul fait de modifier les politiques de droit de scolarité peut avoir un impact négligeable sur l'accès à l'éducation supérieure, surtout si le nombre de places dans les établissements n'augmente pas », affirme Norman Riddell, directeur exécutif de la Fondation. « Les droits de scolarité ne sont qu'un élément d'un plus grand ensemble. »
Cependant, selon le président de la FCEE, George Soule, ce travail de recherche ne révèle rien sur l'incidence des droits de scolarité sur l'accès aux universités et aux collèges parce qu'il confond « effectif » et « accès ».
« La seule augmentation du nombre d'inscriptions dans certaines administrations publiques ne signifie pas que l'éducation post-secondaire est plus accessible aux étudiants à faible revenu », déclare M. Soule.
Et ce dernier soutient que la Fondation, un organisme privé sans but lucratif créé par le Parlement en 1998, puise de plus en plus dans son fonds de dotation public afin de minimiser l'impact des droits de scolarité et de l'endettement des étudiants sur l'accès à l'éducation publique.
« La Fondation a pour mandat d'administrer l'octroi des bourses pour le compte du gouvernement fédéral et non pas d'être un instrument de propagande de l'augmentation des droits de scolarité et de l'endettement des étudiants », souligne M. Soule.