Selon une récente étude de la Commission de l'enseignement supérieur des Provinces maritimes (CESPM), l'augmentation des frais de scolarité et la hausse des niveaux d'endettement diminuent les chances d'un plus grand nombre d'étudiants qualifiés dans les Maritimes de poursuivre des études universitaires.
Le rapport d'étude intitulé Un héritage durable : l'incidence des antécédents familiaux en matière d'études sur la réussite des diplômés révèle qu'un plus petit nombre d'étudiants de la région sont issus des groupes socio-économiques plus faibles.
Les auteurs du rapport constatent que les étudiants dont les parents ont un diplôme d'études secondaires ou moins sont de moins en moins susceptibles d'envisager des études universitaires à cause des coûts de scolarité.
Selon le rapport, entre 1996 et 1999 - période caractérisée par des augmentations marqués des frais de scolarité - « le pourcentage des diplômés issus de ménages où le plus haut niveau de scolarité était le baccalauréat ou un grade supérieur a progressé de cinq points. Au cours de la même période, le pourcentage des diplômés issus de ménages où le plus haut niveau de scolarité était le diplôme d'études secondaires ou moins a baissé de six points ».
Le rapport soutient que l'écart de participation grandissant entre les étudiants de différents groupes socio-économiques est attribuable aux augmentations des droits de scolarité et au changement de cap que les gouvernements et les universités ont fait prendre à leurs politiques d'aide financière qui est passée de subventions et de bourses à des prêts.
Le rapport révèle également que les étudiants s'endettent davantage pour financer leurs études postsecondaires.
En plus de signaler une augmentation de 30 % du montant moyen emprunté entre 1996 et 1999, le rapport enregistre une augmentation de 8 points du pourcentage des diplômés universitaires des Maritimes qui ont déclaré avoir emprunté de l'argent pour financer leurs études.
Le rapport indique aussi que les étudiants issus des milieux moins aisés sont plus susceptibles de recourir à des prêts pour financer leurs études universitaires et de devoir beaucoup d'argent à la fin de leurs études.
« Deux ans après l'obtention du diplôme, les diplômés issus des milieux familiaux les moins éduqués sont beaucoup moins susceptibles d'être libres de dettes, ils doivent plus d'argent en moyenne et ils ont un rapport dette-gains plus élevé que les diplômés provenant de milieux familiaux plus éduqués », conclut le rapport.
Le rapport de la Commission est disponible à l'adresse www2.mphec.ca/francais/pdfs/ Un_héritage_durable.pdf.