La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants a dévoilé le chronomètre numérique de l'endettement étudiant national afin de démontrer ce qu'elle appelle la crise de l'endettement étudiant.
« Paul Martin a déclaré une guerre à l'endettement il y a dix ans, mais l'endettement étudiant n'a jamais été plus élevé », selon George Soule, président national de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Le financement que le premier ministre Martin a soustrait aux études postsecondaires afin de réduire la dette nationale s'est traduit directement par un endettement étudiant. »
Selon la fédération, le total de l'endettement étudiant canadien non remboursé excède maintenant 10,7 milliards de dollars et augmente à un rythme plus rapide que 1,5 million par jour. Il sera supérieur à 11 milliards de dollars l'an prochain, dépassant l'endettement provincial de Terre-Neuve et de la Saskatchewan.
« Vu les surplus fédéraux records, le temps n'a jamais été plus propice à l'intervention du premier ministre en vue d'assurer l'égalité de l'accès à l'éducation postsecondaire », déclare M. Soule. « Les étudiantes et étudiants du Canada ne peuvent se permettre d'attendre plus longtemps, le chronomètre tourne. »
Le montant de la dette au compteur numérique augmente de 17 $ chaque seconde. Le compteur sera affiché dans diverses collectivités canadiennes dans le cadre de la campagne que la fédération mènera l'année prochaine pour les bourses d'études nationales.
M. Soule signale que le gouvernement pourrait financer le programme en abandonnant la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire, qui s'est révélée un échec, et en investissant une fraction du surplus du gouvernement fédéral prévu dans les transferts aux provinces pour l'enseignement supérieur.