Après presque une année de retard, l'Association des professeures et professeurs d'université de St. Francis Xavier (StFXAUT) a remporté en janvier dernier le vote pour représenter tous les membres du corps universitaire.
« Nous sommes heureux d'être solidement accrédités par une majorité des voix (60 %) et de former une unité de négociation unique », déclare Robert van den Hoogen, président de l'association, après que les derniers résultats eurent été annoncés. « Il nous faut maintenant faire face au véritable défi : négocier notre première convention collective. »
L'unité de négociation comprend les professeurs à temps plein et les contractuels, le personnel enseignant clinicien en sciences infirmières, le personnel académique du Coady International Institute et de l'Extension Department, les instructeurs en laboratoire, les surveillants et les bibliothécaires. Les moniteurs de St. Francis Xavier et les instructeurs du Writing Centre de l'université n'ont pas été inclus dans la liste finale, mais l'association compte s'occuper de ces exclusions au cours des négociations.
Le long processus d'accréditation a démarré à St. Francis Xavier en septembre 2003 lorsque l'association a mis en place un comité spécial de syndicalisation. Des réunions et des discussions ont eu lieu tout au long de l'automne et de l'hiver, suivies d'une brève campagne de souscription. La StFXAUT a présenté une demande d'accréditation en avril 2004. Plus tard le même mois, les professeurs ont exprimé leurs voix, mais les bulletins de vote n'ont pas été comptés parce que l'université a élevé une contestation fondée sur la procédure. L'administration a déposé de nombreuses oppositions auprès de la Commission des relations du travail de la Nouvelle-Écosse, dont une sur la question des bulletins de vote. D'autre part, les parties ne s'entendaient pas sur la portée de l'unité de négociation.
Les audiences sur les oppositions produites par l'université ont été encore retardées du fait que la commission des relations du travail est intervenue pour régler les différends sans avoir à recourir au processus officiel d'arbitrage. Mais, selon M. van den Hoogen, les démarches de la commission ne donnaient pas grand résultat. Et presque un an après le premier scrutin, la direction de la StFXAUT a convenu de procéder à un second vote en janvier 2005.
« Nous maintenons que les résultats du premier scrutin exprimaient le désir du personnel académique de l'université », soutient M. van den Hoogen. « Nous avons toutefois décidé qu'il était avisé de faire bouger les choses dans le sens où le proposait la commission des relations du travail. »
David Lynes, professeur de sociologie à St. Francis Xavier et membre du comité de mobilisation, a dit à quel point il avait été frustrant de devoir tenir un autre vote. « Nous avons travaillé d'arrache-pied la première fois pour bien informer les gens et nous avons dû travailler encore plus fort à la dernière minute lors du second vote. »
Les associations d'universitaires de tous les coins du pays ont adressé une multitude de lettres décrivant les avantages de l'accréditation. Ces lettres étaient échangées avec les membres de la StFXAUT sur le site web de l'association.
M. van den Hoogen explique comment les lettres ont fait partie intégrante de la campagne précédant le second vote sur l'accréditation. « Plusieurs membres m'ont dit qu'au bout du compte c'était l'une de ces lettres qui les avaient convaincus d'opter pour l'accréditation. »
« Nous avons recueilli l'appui de la majorité. Les résultats du deuxième scrutin indiquent clairement que le personnel académique de St. Francis Xavier souhaite être syndiqué. »
Ces résultats ont été annoncés le 24 février par suite de l'entente conclue entre la StFXAUT et l'université sur la définition de l'unité de négociation.
Et de conclure M. van den Hoogen : « À l'issue de toutes nos démarches, nous sommes devenus à coup sûr une organisation plus solide. »