Le mois dernier, l’ACPPU rencontrait des cadres du Collège universitaire du Nord (CUN) en vue d’envisager la possibilité de blâmer la nouvelle institution.
« La réunion fut très productive », de dire James Turk, directeur général de l’ACPPU. « Les administrateurs du CUN semblaient vraiment intéressés à assurer à leurs enseignants une liberté académique convenable et à leur offrir des postes permanents. »
« Par conséquent, les cadres de l’ACPPU qui ont participé à la réunion ont accepté de recommander au Conseil d’attendre à l’an prochain avant de se pencher sur la motion de blâme. »
Plus tôt cette année, le Conseil de l’ACPPU décidait de blâmer l’institution en novembre à moins qu’on ne réalise des progrès adéquats pour assurer l’adoption, à l’intention du personnel enseignant du CUN, de dispositions relatives aux droits de liberté académique, de permanence et de gouvernance collégiale comparables à ceux que détiennent leurs homologues des universités au Manitoba.
« Nous espérons que le conseil provisoire du CUN prendra les mesures nécessaires pour assurer la protection de la liberté académique et d’un système de permanence », de dire M. Turk.
Il a ajouté que, selon lui, le problème réside en majeure partie dans le refus du gouvernement manitobain d’amender la Loi sur le Collège universitaire du Nord pour accorder ainsi au conseil d’apprentissage, le principal organisme académique de l’institution, le pouvoir d’établir la politique en matière d’éducation et retirer du ministre de l’éducation postsecondaire le pouvoir d’imposer des programmes au CUN, et ce, malgré le désir du conseil d’apprentissage ou du bureau des gouverneurs.
M. Turk a fait parvenir une lettre au premier ministre Gary Doer pour lui demander d’intervenir et d’apporter une solution au problème. Dans sa lettre du 2 novembre, il demandait à M. Doer d’examiner personnellement la question et la position de son gouvernement.
Le directeur général écrivait ce qui suit à M. Doer : « Vous avez agi de façon extraordinaire en créant une nouvelle institution qui facilitera grandement l’accès à l’enseignement postsecondaire aux gens dans le nord du Manitoba. Cependant, si votre gouvernement ne prend aucune mesure pour amender la Loi sur le Collège universitaire du Nord, nous devrons envisager d’adopter une motion de blâme en avril. »