Le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario a lancé une campagne visant à faire modifier la loi qui empêche le personnel à temps partiel des collèges de se syndiquer.
« L’Ontario est la seule province au Canada où la loi interdit au personnel à temps partiel des collèges d’adhérer à un syndicat », a déclaré Leah Casselman, présidente du SEFPO. « Il est scandaleux qu’un droit aussi fondamental ne soit pas reconnu dans nos collèges. »
Mme Casselman a affirmé que le premier ministre Dalton McGuinty ferait face à des manifestations dans une soixantaine de communautés de la province lors de la campagne électorale de 2007 si la loi actuelle n’était pas abrogée.
« L’enseignement postsecondaire est la priorité de M. McGuinty, il veut en faire un de ses dossiers phares », a précisé Mme Casselman.
L’amélioration de l’enseignement postsecondaire constitue un élément important du programme du gouvernement McGuinty et c’est probablement l’un des grands enjeux que les Libéraux vont soulever au moment de solliciter un nouveau mandat.
Toutefois, Chris Bentley, ministre responsable de la formation, des collèges et des universités, a déclaré dans une entrevue que le gouvernement n’envisageait pas de modifier la loi afin de permettre au personnel à temps partiel des collèges de se syndiquer.
Rosario Marchese, porte-parole du NPD de l’Ontario pour les questions d’éducation, a déposé à l’Assemblée législative en octobre un projet de loi d’intérêt privé qui prévoit la suppression des clauses de la loi actuelle qui nient aux employées et employés à temps partiel le droit à la reconnaissance syndicale.
« Il est honteux que le personnel d’un établissement d’enseignement postsecondaire du Canada se voie refuser le droit d’être représenté par un syndicat », a déclaré James Turk, directeur général de l’ACPPU. « L’ACPPU va faire tout en son pouvoir pour aider le SEFPO à réparer cette injustice. »
On trouvera des renseignements sur la campagne du SEFPO ainsi qu’une pétition en ligne sur le site www.opseu.org