L'ACPPU a informé le recteur de l’Université Dalhousie, Tom Traves, qu’elle pourrait adopter une motion de censure contre l’établissement si la direction ne satisfait pas à l’obligation qui lui incombe de prendre les dispositions nécessaires pour défendre deux professeurs en butte à des sanctions disciplinaires que fait traîner la Capital District Health Authority, l’hôpital d’enseignement affilié à Dalhousie.
Dans une lettre datée du 22 novembre dernier, l’ACPPU met en garde que son comité de direction déposerait une motion de censure contre l’université si cette dernière ne requerrait pas de la Capital Health qu’elle parvienne à un règlement rapide des mesures qui minent la carrière des professeurs de médecine Gabrielle Horne et Michael Goodyear depuis plus de trois ans.
« Non seulement l’Université Dalhousie a négligé de venir en aide aux professeurs Horne et Goodyear pendant qu’ils étaient astreints, au sein de la Capital Health, à un processus lent et injuste à un point inacceptable, mais aussi les dirigeants de l’établissement, à la fois par leur silence et par leurs actions, ont porté atteinte directement et indirectement à la carrière des deux professeurs », écrit dans cette lettre la présidente de l’ACPPU, Loretta Czernis.
Mme Czernis appelle les dirigeants de l’université à « exercer sans relâche et publiquement des pressions intenses pour que les droits des professeurs Horne et Goodyear en matière d’équité procédurale et de justice naturelle soient respectés sur-le-champ et que le processus soit réglé en toute justice et dans les plus brefs délais ».
Et d’ajouter Mme Czernis : « L’université doit intervenir rapidement en vue d’atténuer les torts causés à la carrière universitaire des professeurs Horne et Goodyear d’ici à ce que le processus bancal de la Capital Health soit réglé une fois pour toutes et que la situation des deux professeurs soit définitivement rétablie d’une manière juste et équitable. »
Le directeur général de l’ACPPU, James Turk, rappelle qu’il a porté la situation à l’attention de l’université pour la première fois en février 2003, « après que la Capital Health eut manqué de résoudre ces affaires dans le délai qu’elle s’était elle-même impartie ».
Il précise qu’en juin 2003, l’université, la Capital District Health Authority et Mme Horne ont conclu une entente en vertu de laquelle la professeure aurait dû reprendre l’intégralité de ses fonctions, mais cette entente, le conseil de l’établissement a refusé de la mettre à exécution.
« Depuis lors, les professeurs Horne et Goodyear ont vécu un véritable cauchemar procédural », souligne M. Turk. « À notre avis, il incombe à l’université de faire tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que la réputation universitaire des membres de son corps professoral n’est pas entachée par des allégations fallacieuses ou par des sanctions injustes. »