Le conseil de l’ACPPU a décidé de surseoir à ses délibérations concernant l’adoption possible d’une motion de censure contre l’Université Dalhousie après avoir appris que le recteur de cet établissement, Tom Traves, s’était engagé par écrit à prendre en considération les préoccupations de l’ACPPU à l’égard de Gabrielle Horne et de Michael Goodyear, tous deux professeurs à Dalhousie.
Après trois ans de silence sur le cauchemar procédural que la Capital District Health Authority (CDHA), l’hôpital affilié à l’université, a fait vivre à Mme Horne et à M. Goodyear, M. Traves a écrit au président du conseil de la CDHA, en janvier dernier, pour faire connaître publiquement ses inquiétudes à propos de la façon dont sont traités ces deux professeurs.
Deux mois plus tard, après que le sénat de l’université eut adopté à l’unanimité une résolution témoignant de « vives inquiétudes » soulevées par la lenteur des procédures dans les dossiers de Mme Horne et de M. Goodyear, M. Traves a écrit au premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Rodney MacDonald, pour lui demander d’intervenir « afin que justice soit rendue ».
« Je crois qu’une intervention de votre part est la seule mesure pouvant encore faire bouger les choses », a-t-il écrit. « J’espère ardemment que vous pourrez favoriser la résolution d’un problème qui entrave le bon fonctionnement de l’université et de l’hôpital et mine notre capacité à servir la population de la Nouvelle-Écosse. »
L’ACPPU et l’Association des professeurs de Dalhousie ont demandé à la direction de l’université de se prononcer publiquement sur ces dossiers et de prendre des mesures pour améliorer le sort de Mme Horne et de M. Goodyear en attendant que soient résolus leurs différends avec la CDHA.
Dans le cas de Mme Horne, cela signifiait traiter sa demande de promotion, que l’université a mise sur la glace depuis plusieurs années; dans le cas de M. Goodyear, cela se traduisait par une aide financière, étant donné que l’hôpital avait coupé son salaire, ne lui laissant que la portion de 15 % versée par l’université et l’acculant ainsi à la faillite.
Lorsqu’il a rencontré le président de l’association des professeurs, Jerry Singleton, juste avant l’assemblée du Conseil du mois d’avril, M. Traves lui a donné l’assurance écrite qu’il prendrait une décision concernant la promotion de Mme Horne d’ici le 1er juin, et a invité le professeur Goodyear à proposer des possibilités d’emploi appropriées au sein de l’université.
« Nous espérons que l’université apportera son soutien à ses deux professeurs en ces moments d’épreuve », a dit le président de l’ACPPU, Greg Allain. « Si elle s’était comportée de la sorte dès le début, il aurait été inutile de songer à une motion de censure. »
Selon le directeur général de l’ACPPU, James Turk, la CDHA « a fait traîner les procédures pendant une période de temps déraisonnable ».
« Les procédures de la Capital District Health Authority, qui auraient dû être réglées en un mois en 2002, ont traîné pendant plus de trois ans et demi, menaçant ainsi de détruire les carrières des deux professeurs de médecine. »
« La seule enquête indépendante sur les accusations portées contre le professeur Horne, qui a été menée par un groupe d’experts désignés par la District Medical Staff Association, a conclu que les accusations n’étaient étayées d’aucun élément de preuve et a demandé que tous les privilèges soient restitués au professeur. »
M. Turk a souligné que l’ACPPU fera tout ce qui est en son pouvoir « pour s’assurer que le traitement que subissent les professeurs Horne et Goodyear prenne fin rapidement et que la situation soit réglée de façon juste et équitable ».