Le Conseil de l’ACPPU a convenu, le mois dernier, de reporter l’étude d’une motion de censure contre le Collège universitaire du Nord (CUN) jusqu’à son assemblée de novembre 2006 afin de permettre aux parties de répondre aux préoccupations de l’ACPPU.
« Nous avons pris la décision de surseoir à notre action du fait que nos discussions avec les dirigeants du CUN ont entraîné certains progrès », a déclaré le président de l’ACPPU, Greg Allain. « C’est une question d’échéancier. Ils sont en train de négocier un nouveau contrat, et nous avons voulu leur donner la chance de remédier aux sérieux problèmes qui nous préoccupent. »
L’an dernier, l’ACPPU a dénoncé l’absence de clauses officielles reconnaissant les droits du personnel académique du collège à la liberté académique, à la permanence et à une direction collégiale.
Selon le directeur général de l’ACPPU, James Turk, deux des points litigieux peuvent être facilement réglés à la table de négociation — un engagement sans équivoque envers la liberté académique et l’adoption de politiques visant à protéger la liberté académique, y compris des dispositions régissant le système de permanence, les dispositions habituelles traitant de l’éventualité d’une nécessité financière ainsi que des procédures d’avancement et de titularisation visant à assurer que seuls des membres du personnel académique peuvent faire partie des comités de la permanence de l’emploi.
« Les deux autres points qui préoccupent l’ACPPU découlent de la loi constitutive provinciale de l’établissement », indique M. Turk. « En effet, l’organe directeur qui tient lieu de sénat du CUN n’est pas investi du pouvoir de prendre les décisions concernant la politique d’éducation du collège, alors que le ministre responsable de l’enseignement supérieur est, lui, habilité à imposer des programmes à l’établissement. »
L’ACPPU fait pression sur le gouvernement du Manitoba pour qu’il modifie les dispositions de la loi de manière à ce qu’elles correspondent à celles des lois constitutives des autres universités de la province. M. Turk a réitéré que l’ACPPU continue de surveiller la progression de la situation au CUN. « Nous espérons, il va sans dire, qu’une fois que nous aurons réglé les points en litige, le gouvernement prendra les dernières dispositions nécessaires pour éviter l’adoption d’une motion de censure contre le collège », a souligné M. Turk. « Nous attendons du gouvernement qu’il garantisse aux membres du personnel académique du CUN les mêmes droits que détiennent leurs homologues des autres universités du Manitoba qui décernent des grades universitaires.