L'ACPPU a été invitée à participer à une réunion des ministres de l’éducation des pays membres de l’OCDE, qui se tiendra à Athènes plus tard ce mois-ci, afin de discuter des façons de promouvoir la qualité, l’équité et l’efficacité en matière d’enseignement supérieur.
« Au cours des dernières décennies, les systèmes d’enseignement supérieur de tous les pays membres de l’OCDE se sont développés et diversifiés, et doivent maintenant se donner des objectifs de croissance, de plein emploi et de cohésion sociale », a décrété la secrétaire générale de l’OCDE, Angel Gurría.
C’est la première fois qu’une réunion des ministres de l’éducation de l’OCDE portera sur l’enseignement supérieur. La réunion sera précédée d’un forum sur l’avenir de l’enseignement supérieur, qui examinera la façon dont quatre grandes forces de changement (la technologie, la mondialisation, la démographie et les nouveaux modes de gouvernance universitaire et collégiale) pourrait agir sur l’enseignement supérieur.
« L’OCDE est de plus en plus active dans le domaine des politiques régissant l’enseignement supérieur », a déclaré David Robinson, directeur général associé de l’ACPPU. « Jusqu’à maintenant, on n’a pas porté beaucoup d’attention aux inquiétudes du personnel académique, et pourtant de nombreux gouvernements, dont ceux des provinces du Canada, s’inspirent fortement des recommandations de l’OCDE pour modifier leur réglementation. »
Selon lui, l’OCDE a fait la promotion d’une série de « réformes à connotation commerciale » qui rendraient les institutions plus dépendantes des droits de scolarité et des sources de revenus privées, et qui menaceraient l’autonomie et l’intégrité des universités et des collèges.
« Très peu d’attention a été accordée à l’impact de ces réformes sur la liberté académique, la gouvernance collégiale ou les conditions générales d’emploi du personnel », a ajouté M. Robinson. « Nous devons clairement faire comprendre aux ministres qu’un corps professoral de valeur et dévoué, protégé par la liberté académique et participant directement au processus décisionnel des institutions constitue le cœur même de l’enseignement supérieur. »
Le Canada sera officiellement représenté à la réunion ministérielle par Chris Bentley, ministre de la Formation, des Collèges et des Universités de l’Ontario, Joan Burke, ministre de l’Éducation de Terre-Neuve et du Labrador, et Jean-Marc Fournier, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec.
Avant la tenue de la réunion ministérielle, l’OCDE présidera à Istanbul un forum « d’experts » de deux jours qui portera sur la réforme de l’enseignement supérieur. L’Internationale de l’Éducation, fédération mondiale représentant plus de 29 millions d’enseignants et de professionnels de l’enseignement qui œuvrent dans 166 pays et qui couvrent tout le spectre de l’enseignement, de l’éducation préscolaire aux études universitaires, a invité l’ACPPU à participer au forum.