Un rapport depuis longtemps attendu sur l’enseignement postsecondaire en Alberta vient d’être rendu public le 5 juin dernier.
Le comité directeur du Learning Alberta recommande dans son rapport final de faire en sorte que les subventions gouvernementales couvrent les coûts d’inflation que subissent les institutions, de promouvoir davantage l’accès aux études supérieures des Albertains autochtones ou ruraux, d’augmenter le nombre de bourses actuelles et d’en offrir de nouvelles aux étudiants des cycles supérieurs, d’abaisser les taux d’intérêt sur les prêts aux étudiants, d’atteindre un taux d’alphabétisation de 90 % en définissant le terme « alphabétisation » comme étant le niveau « nécessaire pour fonctionner dans une économie du savoir », et d’élaborer une nouvelle politique sur les frais de scolarité.
L’établissement du montant des frais de scolarité faisait l’objet de contestation depuis leur récente dérèglementation, alors que le gouvernement les avait toujours fixés sans jamais dépasser le plafond de 30 % des recettes d’exploitations. Le rapport propose de réglementer à nouveau les frais de scolarité en éliminant ce plafond pour ensuite fixer les augmentations futures en fonction de l’indice des prix à la consommation.
Il est également recommandé de ramener les frais de scolarité aux niveaux de 2004. La récente politique sur les frais de scolarité repose notamment sur l’argument voulant que, même si les frais établis pour l’année universitaire 2005–2006 ont augmenté de 3,8 %, les étudiants n’ont pas eu à subir de coûts additionnels puisque le gouvernement a assumé l’augmentation des frais. Ce dernier a ensuite remis les recettes qui auraient résulté d’une augmentation des frais aux collèges et aux universités à l’occasion des fêtes du centenaire de l’Alberta.
Le gouvernement de l’Alberta a annoncé qu’il allait examiner le rapport et rendre dans les prochains mois sa décision au sujet des recommandations proposées. Les consultations concernant la politique sur les frais de scolarité se tiendront avec « les organisations étudiantes, les associations de personnel académique, les institutions et les partis de l’opposition… en vue d’achever la mise au point de la nouvelle politique et de faire en sorte qu’elle soit prête à être mise en oeuvre en septembre 2007, en même temps qu’un ensemble de mesures d’accessibilité économique qui tiennent compte de tous les coûts que doivent assumer les étudiants ».
C’est le premier ministre sortant Ralph Klein qui avait réclamé la tenue de cette étude en vertu de l’engagement qu’il a pris de faire du système d’enseignement postsecondaire de l’Alberta « le plus abordable au Canada ».