Le personnel académique de l’Université de Windsor presse l’université de suivre l’exemple d’autres établissements ontariens et de suspendre la retraite obligatoire avant l’application de la nouvelle loi
L'association du personnel académique de l’Université de Windsor demande à l’administration de l’établissement de revoir sa décision d’obliger 13 membres du personnel académique à prendre leur retraite dès cet été.
L’adoption d’une nouvelle loi provinciale interdisant la retraite obligatoire, qui doit entrer en vigueur en décembre, a incité plusieurs universités ontariennes, telles les universités de Toronto, de Waterloo, Wilfrid Laurier, Laurentienne, Lakehead et Trent, à suspendre la retraite obligatoire des membres du personnel académique qui atteindront l’âge de 65 ans durant l’année.
Cependant, alors que certaines institutions offrent des possibilités de prolonger la vie professionnelle, l’Université de Windsor a refusé jusqu’à ce jour de modifier sa politique sur l’âge de la retraite.
« Le gouvernement de l’Ontario considère la retraite obligatoire comme une forme de discrimination, et l’administration de l’Université de Windsor doit reconnaître que la retraite forcée est maintenant discriminatoire et non seulement au moment où l’interdiction entrera en vigueur », de déclarer Brian Brown, président de l’association du personnel académique.
Neil Gold, vice-recteur à l’enseignement de cette université, a déclaré au Windsor Star que l’administration ignorait le moment où cette loi serait adoptée et qu’elle avait poursuivi ses efforts de recrutement pour remplacer le personnel académique à l’âge de la retraite. Il a ajouté que les membres du personnel concernés « auraient dû se préparer en vue de leur retraite ».
Selon M. Brown, l’université a rejeté les demandes visant à négocier certaines options pour les 13 employés qui prendront leur retraite cet été et à discuter de l’impact global de la loi sur leurs droits et avantages.
Il a dit souhaiter que l’université envisage certaines options pour les gens qui atteindront l’âge de 65 ans avant le mois de décembre et qui désireront retarder leur retraite, ainsi que pour les autres qui souhaitent le contraire.
Au moment où la loi entrera en vigueur, l’Ontario viendra s’ajouter au Manitoba, au Québec, à l’Alberta, à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nunavut, au Yukon et aux Territoires-du-Nord-Ouest, qui ont tous banni la retraite obligatoire.