Le Fonds de la liberté académique de l’ACPPU a fait un don de 100 000 $ à l’Association du personnel académique de l’Université de Regina (URFA) afin de l’aider à protéger la liberté académique et les droits du personnel académique de l’Université des Premières nations du Canada (UPNC).
L’annonce de ce don — le premier depuis la création du fonds en 2001 — a été faite le 18 mai dernier à Regina lors d’une conférence de presse où le trésorier de l’ACPPU, John Baker, a présenté une maquette du chèque de six pieds à la présidente de l’association, Dorothy Lane.
« L’ensemble de la communauté académique canadienne souhaite venir en aide aux collègues de l’UPNC qui ont été confrontés à une ingérence sans précédent dans la bonne marche de leur établissement de renom », a dénoncé M. Baker. « Selon nous, il est capital pour l’avenir de l’université que soient respectés la li- berté académique et les autres droits du personnel académique ainsi que les droits des étudiants et du personnel général. »
L’université a été plongée dans la crise au début de 2005 lorsque le président du bureau des gouverneurs de l’UPNC, Morley Watson, est intervenu directement dans le fonctionnement de l’université en renvoyant plusieurs administrateurs, en suspendant certains membres du personnel et en faisant reproduire les dossiers de professeurs et d’étudiants. Ces mesures ont été suivies du congédiement des doyens des campus de Regina et de Saskatoon. De son côté, l’association du personnel académique a déposé une trentaine de griefs.
Le recteur de longue date de l’UPNC, Eber Hampton, et la vice-rectrice à l’enseignement, Denise Henning, ont démissionné pour accepter de nouveaux postes à l’Université de Regina — l’établissement auquel l’UPNC est affilié.
Mme Lane a fait bon accueil au don de l’ACPPU en soulignant que l’argent aiderait l’association à mener à bien plusieurs griefs.
Et d’ajouter : « Ce don nous permettra de poursuivre notre lutte en vue de protéger les droits du personnel académique et de veiller à ce que l’UPNC retrouve son titre de principale université des Premières nations au Canada, voire en Amérique du Nord. »
L’ACPPU a créé le Fonds de la liberté académique pour défendre vigoureusement la liberté académique. Ce « régime d’assurance-catastrophe » a pour objet de garantir aux associations membres de l’ACPPU les ressources dont elles ont besoin lorsque la défense de la liberté académique et des droits du personnel académique requiert des ressources extraordinaires.