Selon une étude de la Commission de l’enseignement supérieur des Provinces maritimes rendue publique le mois dernier, la dette des diplômés universitaires des Maritimes a explosé ces dernières années.
L’étude intitulée Cinq ans plus tard : Un sondage auprès des diplômés universitaires des Maritimes de 1999 révèle que la dette étudiante moyenne a subi une hausse phénoménale de 33 % entre 1999 et 2004, passant de 21 117 $ à 28 078 $.
« La dette étudiante grimpe à vue d’oeil et rien ne semble l’arrêter », affirme Danielle Sampson, représentante de la Nouvelle-Écosse auprès de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Après avoir pris connaissance des résultats de cette étude, comment les premiers ministres des provinces Maritimes peuvent-ils demeurer impassibles devant la hausse incessante des frais de scolarité qui fait s’enliser davantage les étudiants dans l’endettement? »
L’étude constate également que 73 % de tous les étudiants des Maritimes doivent emprunter pour financer leurs études postsecondaires et que près du quart de tous les emprunteurs ont contracté une dette de plus de 40 000 $ à la fin de leurs études.
Le rapport moyen entre les dettes et les gains des étudiants s’est accru au point où un grand nombre de diplômés ont de la difficulté à rembourser leurs emprunts. Le rapport moyen entre les dettes et les gains de tous les emprunteurs était de 12 % en 2004, soit « 4 points de pourcentage au-dessus du seuil habituellement reconnu de 8 %, point auquel les difficultés de paiement perçues commencent à augmenter de façon significative », signale l’étude.
Les organisations étudiantes réclament la prise de mesures immédiates pour venir en aide aux diplômés qui sont endettés plus que jamais. « Si les gouvernements veulent vraiment contrecarrer cette tendance, il faudra réduire les frais de scolarité et offrir plus de subventions », ajoute Mme Sampson. « Si l’on ne passe pas immédiatement à l’action, les étudiants sombreront davantage dans l’endettement et certains devront abandonner leurs études postsecondaires ou ne jamais même en commencer. »