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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

octobre 2006

Ottawa appelé à accroître son soutien financier

Le gouvernement fédéral doit faire en sorte que l’enseignement postsecondaire devienne une haute priorité au sein du prochain budget fédéral. Voilà en quelque sorte le message que les représentants de l’ACPPU ont transmis, le mois dernier, lors de leur comparution devant le Comité des finances de la Chambre des communes à Ottawa.
     
« Pour que les universités et les collèges canadiens puissent remplir leur mandat d’encourager le développement économique, social et culturel des citoyens, des collectivités, des régions et de l’ensemble du pays, le gouvernement doit renouveler son rôle dans l’enseignement postsecondaire », a déclaré le directeur général de l’ACPPU, James Turk, devant le comité. « Malheureusement, le sous-financement chronique du système d’enseignement postsecondaire au Canada est en voie de compromettre sérieusement notre capacité de tirer profit de ces avantages. »
     
Et M. Turk de souligner les conséquences du sous-financement et des coupes sombres : la hausse dramatique des droits de scolarité et l’alourdissement important des dettes d’études.
     
« De plus, le nombre de professeures et professeurs d’université à plein temps a diminué au cours des dix dernières années pendant que le nombre d’étudiantes et étudiants a grimpé de 26 %. Et à cause de la disponibilité restreinte des ressources financières, l’infrastructure des universités dans l’ensemble du pays est en très mauvais état. »
     
Disposant de moins de fonds publics, les universités et les collèges se tournent davantage vers le secteur privé, ce qui menace de plus en plus l’intégrité de la recherche et
de la liberté académique, a ajouté M. Turk.
     
Dans sa déclaration au comité, l’ACPPU signale au gouvernement les trois grandes priorités à privilégier dans le domaine de l’enseignement postsecondaire : 1) accroître le soutien fédéral aux programmes de formation postsecondaire par la création d’un nouveau transfert de fonds fédéraux réservés à l’enseignement postsecondaire et assortis d’une obligation de rendre compte, qui assurerait aux provinces des ressources financières stables et prévisibles; 2) faciliter l’accès aux études et réduire l’endettement étudiant; 3) accroître les investissements dans la recherche fondamentale indépendante.
     
« Le gouvernement fédéral joue un rôle décisif dans le financement de l’enseignement postsecondaire depuis les années 1950, soit depuis qu’il est apparu évident, compte tenu des niveaux inconséquents et bien souvent faibles du financement de l’enseignement postsecondaire par les gouvernements provinciaux, que les deux paliers de gouvernement devaient jouer un rôle dans ce secteur », constate l’ACPPU dans sa déclaration.
     
« Aujourd’hui, si le gouvernement fédéral et les provinces ne contribuent pas ensemble à faire de l’enseignement postsecondaire une priorité nationale absolue, et si le gouvernement fédéral ne donne pas une nouvelle impulsion à son engagement, les universités et les collèges du Canada pourraient être gravement menacés. Il est temps de faire preuve de leadership et d’intervenir. »