Les universités publiques de l’Ontario appliquent différemment les règles relatives à la retraite, obligeant ainsi certains membres du personnel académique à prendre leur retraite à 65 ans et laissant à d’autres le choix de poursuivre leur carrière.
La loi ontarienne abolissant la retraite obligatoire qui a été adoptée en décembre dernier donne aux employeurs de la province jusqu’au 12 décembre 2006 pour modifier leurs politiques en conséquence.
Sept universités ontariennes autorisent les membres de leur personnel académique qui atteignent 65 ans avant l’entrée en vigueur de la loi à continuer à travailler. Brock et Trent ont mis fin à la retraite obligatoire pour tous les employés qui ont eu 65 ans après le 30 juin 2006. Queen’s a permis aux employés qui ont eu 65 ans après le 30 avril de rester en poste, tandis que Waterloo a supprimé la retraite obligatoire dès le 7 juin. Wilfrid Laurier, Toronto et Lakehead ont adopté les politiques les plus progressistes en mettant fin à la retraite obligatoire dès qu’il est apparu que la loi serait votée.
Néanmoins, dix autres universités attendent l’entrée en vigueur de la loi pour modifier leurs politiques, imposant ainsi la retraite obligatoire aux membres du personnel académique qui auront 65 ans cette année.
« L’Assemblée législative de l’Ontario a établi qu’il était discriminatoire d’obliger les gens à prendre leur retraite à 65 ans et qu’une telle pratique violait leurs droits humains », a déclaré le président de l’ACPPU, Greg Allain. « Une pratique considérée comme une violation des droits humains à compter du 12 décembre constitue déjà maintenant une violation. »
« Si certaines universités reconnaissent ce fait, celles qui favorisent la retraite obligatoire à 65 ans attendent jusqu’au moment où elles devront effectivement permettre aux employés concernés de continuer à travailler et de différer leur retraite. »
Les universités ontariennes qui obligent la retraite à l’heure actuelle sont Carleton, Guelph, Laurentienne, McMaster, Nipissing, Ottawa, Ryerson, Western, Windsor et York.
« Il est dommage de constater que les dirigeants de la majorité des universités ontariennes n’ont pu faire preuve du jugement et de la compassion nécessaires pour admettre la réalité de la fin de la retraite obligatoire en Ontario », a déploré Michael Doucet, président de l’Union des associations des professeurs des universités de l’Ontario. « Il est à souhaiter qu’ils aient ménagé leur énergie créative pour établir des politiques qui permettront de gérer efficacement cette nouvelle réalité, et notamment les avantages postérieurs à la retraite, les encouragements à la retraite anticipée et les programmes de retraite progressive. »