Reconnaissant les progrès réalisés au Collège universitaire du Nord (CUN), les délégués à l’assemblée du Conseil de l’ACPPU tenue en novembre ont décidé de ne pas adopter de motion de censure contre l’établissement.
« Les délégués se félicitent du sérieux avec lequel le CUN et le gouvernement du Manitoba ont répondu aux préoccupations de l’ACPPU à l’égard de la nouvelle institution », a annoncé le directeur général de l’ACPPU, James Turk.
« Nous continuerons de surveiller la progression de la situation jusqu’à ce que les derniers points en litige soient réglés complètement, mais nous avons confiance que la direction du collège et le gouvernement provincial conviendront de la nécessité de mener à bien le travail important qu’ils ont entrepris », a-t-il ajouté.
Depuis le début, en 2002, de la planification qui a précédé la création du CUN, l’ACPPU fait valoir l’importance de réunir au sein du collège toutes les conditions de réussite des établissements qui confèrent des grades universitaires, notamment la liberté académique, la permanence de l’emploi et une instance supérieure responsable des politiques éducatives et de la prise de décisions.
Lorsqu’il est apparu évident que ces conditions ne seraient pas garanties au CUN, la Manitoba Organization of Faculty Associations et l’ACPPU sont toutes deux intervenues activement, entre autres dans le cadre de réunions avec les fonctionnaires du gouvernement et les dirigeants du CUN, le Manitoba Keewatinook Ininew Okimowin, les instances dirigeantes des Premières nations nordiques au Manitoba et le Manitoba Government and General Employees Union (syndicat représentant le personnel académique du CUN).
M. Turk a fait savoir aux délégués à l’assemblée du Conseil que le CUN avait marqué son accord sur la reconnaissance officielle, dans la convention collective, des droits du personnel académique à la liberté académique, qu’il avait établi des procédures de titularisation et qu’il était en train de négocier avec le syndicat des employés les mesures de protection habituelles régissant le système de permanence dans l’éventualité d’une nécessité financière et d’une redondance des programmes.
Il a également signalé que la ministre de l’Enseignement postsecondaire, Mme Diane McGifford, avait donné par écrit l’engagement formel que le gouvernement s’interdira d’intervenir dans les programmes universitaires du CUN, tout comme il se garde de le faire dans les programmes des autres établissements qui confèrent des grades universitaires au Manitoba.
« La ministre a de plus convenu de devancer le calendrier d’exécution de l’examen opérationnel du CUN prescrit par la loi, de sorte que puissent être réévalués, entre autres, les pouvoirs de l’instance supérieure de l’établissement », a mentionné M. Turk. « L’ACPPU sera invitée à participer à cet examen, et la ministre McGifford a souligné qu’elle chercherait des solutions aux questions et problèmes soulevés par l’examen et qu’elle donnerait suite à toutes les recommandations concernant les pouvoirs de l’instance supérieure. »