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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

décembre 2006

Sondage Décima : réduire les frais de scolarité et non la TPS

Selon un récent sondage d’opinion commandé par l’ACPPU et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, les Canadiens préféreraient que le gouvernement fédéral conservateur renonce à son intention de réduire la TPS et qu’il utilise plutôt l’argent pour abaisser les frais de scolarité.

Dans l’ensemble, 56 % des répondants estiment plus important de réduire les frais de scolarité que de baisser la TPS de un pour cent comme l’ont promis les Conservateurs.

Le sondage réalisé cet automne par le Centre de recherche Décima révèle que 44 % des Canadiens envisageraient, lors d’élections fédérales, de changer leur vote en faveur d’un parti politique qui promet de réduire les frais de scolarité. Dans les provinces de l’Atlantique, près de 60 % des personnes sondées envisageraient une telle démarche.

« L’abordabilité des études postsecondaires pourrait très bien être un dossier chaud de la prochaine campagne électorale », a indiqué le président de l’ACPPU, Greg Allain. « Le coût de l’éducation est au coeur des préoccupations du grand public, et les Canadiens croient que le gouvernement fédéral doit investir davantage dans les universités et les collèges. »

Le sondage constate que près des deux tiers des Canadiens interrogés ont fréquenté l’université ou le collège à un moment ou à un autre. Chez les Canadiens qui n’ont pas fait d’études postsecondaires, la raison la plus fréquemment invoquée est le niveau élevé des frais de scolarité. Seuls 11 % expliquent ne pas avoir fait d’études universitaires ou collégiales par manque d’intérêt.

« Il est tout à fait inacceptable que des personnes qualifiées ne puissent poursuivre des études postsecondaires pour la seule raison qu’elles n’en ont pas les moyens financiers », a fait observer M. Allain.

Le sondage révèle d’autre part que le soutien national en faveur du gouvernement conservateur de Stephen Harper continue de décliner. Globalement, le Parti conservateur recueille l’appui de 33 % des électeurs décidés ou favorables, en baisse de quatre points depuis mars 2006. Le Parti libéral arrive bon deuxième avec 30 %, en hausse de deux points, suivi par le Nouveau parti démocratique avec 17 % et par le Bloc Québécois et le Parti Vert avec 9 % chacun.

Au Québec, le Bloc est largement en avance avec 43 % des intentions de vote, comparativement à 23 % pour les Libéraux et à 15 % pour les Conservateurs.

Dans le cadre du sondage, le Centre de recherche Décima a également demandé aux Canadiens d’indiquer quelles devraient être les priorités absolues du prochain budget fédéral. Près de la moitié d’entre eux ont indiqué les soins de santé, 19 % l’environnement et 13 % l’éducation postsecondaire ou les impôts.

Par contre, à la question leur demandant de déterminer la mesure la plus importante que le gouvernement fédéral pourrait adopter pour améliorer le niveau de vie des Canadiens, 36 % des répondants ont opté pour une augmentation du financement de l’éducation postsecondaire et de la formation professionnelle, 25 % pour une baisse de l’impôt et 16 % pour une réduction de la dette.

« Ces résultats montrent à quel point les priorités du gouvernement conservateur s’éloignent de plus en plus des valeurs de la majorité des Canadiens », a conclu M. Allain.

Les données de ce sondage ont été recueillies du 26 octobre au 5 novembre 2006 auprès de 2 000 Canadiens adultes. La marge d’erreur d’un échantillon de cette taille est de 2,2 %, 19 fois sur 20.

Une présentation PowerPoint sur le sondage d'opinion est disponible en anglais.