Le secrétaire-trésorier du Congrès du travail du Canada, Hassan Yussuff, prononcera une allocution sur la santé et la sécurité au travail lors de l'assemblée du Conseil de l'ACPPU. Photo: Congrès du travail du Canada
Le Conseil de l’ACPPU soulignera le Jour de deuil national du Canada à la mémoire des personnes mortes ou blessées au travail en observant un moment de silence. Cette occasion sera également marquée par une allocution de Hassan Yussuff, secrétaire-trésorier du Congrès du travail du Canada.
Le Jour de deuil, célébré chaque année le 28 avril depuis 1984 au Canada, est maintenant reconnu aux quatre coins du monde.
« On estime à plus d’un millier le nombre de Canadiennes et Canadiens qui sont morts au travail cette année et à plus d’un million le nombre de celles et ceux qui y ont subi des blessures », indique James Turk, directeur général de l’ACPPU. « Les universités et les collèges nous apparaissent comme des milieux de travail sécuritaires. Or, la réalité est toute autre. »
Les accidents du travail et les maladies professionnelles, souligne M. Turk, sont beaucoup trop fréquents chez les membres du personnel académique. Nous n’avons qu’à constater, note-il, les multiples cas de troubles musculo-squelettiques (tel le syndrome du canal carpien), de maladies liées au stress, de maladies infectieuses et de cancers dus à une exposition professionnelle à des facteurs ambiants.
« Le Jour de deuil national est l’occasion d’avoir une pensée pour nos collègues qui meurent ou qui se blessent à cause des risques présents sur les lieux de travail », souligne M. Turk. « Mais c’est aussi pour nous le moment de renouveler notre engagement à favoriser l’instauration de meilleures pratiques en matière de santé et de sécurité et à les faire appliquer dans l’intérêt de toutes les personnes qui travaillent ou étudient dans nos universités et collèges. »
Cette année, le Congrès du travail du Canada a voulu placer la journée sous le thème « Se mobiliser pour promouvoir la santé et la sécurité au travail » afin de faire savoir que, malgré l’intensification des démarches de sensibilisation poursuivies depuis 1984 à cet égard, le nombre d’accidents et de décès en milieu de travail continue d’augmenter au Canada.
« Il apparaît trop souvent que les maladies professionnelles ne sont pas reconnues par les commissions d’indemnisation des accidentés du travail et qu’elles échappent aux statistiques déclarées », déplore M. Turk. « Et puis dans bien des cas, les cancers et les maladies résultant d’une exposition professionnelle survenue des années, voire des décennies, auparavant, ne sont pas associées à une exposition à des substances carcinogènes sur le lieu de travail et ne sont donc jamais signalées à ces commissions. »
À l’occasion du Jour de deuil national, le drapeau canadien de tous les édifices fédéraux sera mis en berne, et des cérémonies commémoratives auront lieu partout au pays. Pour de plus amples renseignements sur les événements qui se tiendront le 28 avril dans votre communauté, prière de communiquer avec
Laura Lozanski.