Dans mes deux dernières chroniques, je me suis servi de l’inauguration de nos nouveaux bureaux d’Ottawa en février comme occasion de réfléchir à la croissance affichée par l’ACPPU depuis l’année de l’ouverture de notre ancien immeuble en 1994. Je me suis penché jusqu’ici sur la croissance du nombre de nos membres et sur l’expansion de nos activités et services dans les domaines de la défense de la liberté académique et de la négociation collective. Dans le présent numéro, j’examinerai la gamme accrue de cours et d’ateliers qu’offre l’ACPPU, le nombre étendu de ses publications et l’éventail élargi des prix qu’elle décerne.
L’éducation est l’un des éléments clés de tout programme de développement global, dans le cas des associations ou des syndicats de personnel académique ou de la plupart des types d’associations, et en particulier des organisations nationales comme l’ACPPU. Elle sert non seulement à sensibiliser le grand public et les décideurs politiques aux questions cruciales, mais aussi à aider nos propres membres individuels et les dirigeants de nos associations membres. C’est pourquoi l’ACPPU a fait de l’éducation une priorité élevée et a élaboré une gamme complète de programmes, qui vont des cours conceptuels aux ateliers pratiques offerts sur place et gratuitement aux membres de nos associations affiliées.
Le cours d’introduction à la négociation collective se donne régulièrement depuis quelque temps déjà. En réponse à une forte demande, il a été offert huit fois à l’échelle locale pendant la dernière année seulement. Le cours sur la santé et la sécurité est un ajout relativement nouveau et fort apprécié. Il a été dispensé à quatre endroits cette année. Le cours sur la promotion de l’égalité des sexes, notre dernier-né, a déjà été offert à cinq endroits depuis son lancement à l’automne. D’une durée d’une journée, l’atelier sur les communications et les médias a été donné deux fois l’an dernier et plusieurs fois cette année. Un atelier sur la propriété intellectuelle a également eu lieu.
Il y a quelques années, s’inspirant des meilleurs programmes de formation syndicale au Canada, l’ACPPU a donné à certains de ses membres une formation de moniteurs de sorte que ses cours et ateliers puissent être offerts à plus grande échelle. Le cours d’introduction au règlement des griefs en est un bon exemple. Il a été dispensé six fois l’an dernier, dont quatre fois par des moniteurs membres. Le cours de formation à l’intention des membres de l’exécutif ou du conseil, qui s’est tenu une fois l’an dernier, en est un autre exemple.
Le fait de pouvoir compter, dans diverses régions, sur des membres individuels ayant reçu la formation nécessaire nous permet de décentraliser certains de nos services et d’accroître le nombre de cours pour répondre aux besoins de nos associations membres. Bien qu’il s’agisse d’un pas dans la bonne direction, il y a encore place à de l’expansion. Par exemple, les cours sur les communications et les médias ainsi que sur la négociation collective pourraient être dispensés par des moniteurs formés par l’ACPPU.
En plus de ces programmes d’éducation et de formation professionnelle, l’ACPPU donne aux personnes assumant des responsabilités semblables l’occasion de se réunir, non seulement pour découvrir les nouveautés dans leur domaine, mais aussi pour faire du réseautage, mettre en commun de l’information et faire part de leurs expériences avec des collègues de tout le pays. C’est dans cet esprit que, ces dernières années, l’ACPPU a mis sur pied un Atelier des présidents, un Forum des négociateurs en chef, un Atelier à l’intention des agents des griefs chevronnés et, récemment, un Forum des présidents. Depuis leur conception, ces séances ont attiré de nombreux participants (plus de 40 personnes par séance en moyenne) et ont été très bien accueillies.
Les autres moyens que l’ACPPU a pris pour faire connaître ses positions comprennent ses publications, dont la variété s’est énormément enrichie depuis 1994, comme en attesteront ceux et celles qui connaissent bien nos activités. Parmi les médias imprimés, on compte le Bulletin de l’ACPPU, notre publication phare, déjà en existence avant 1994 mais qui a pris une ampleur considérable depuis, les Dossiers en éducation, la Revue de droit, Faits et chiffres, les Fiches d’information sur la santé et la sécurité, le Bulletin sur l’équité, le Bulletin juridique, l’Actualité en négociation et l’Almanach de l’ACPPU, qui en est maintenant à sa quatrième édition, et qui est largement reconnu comme la source de données par excellence sur l’enseignement postsecondaire au Canada. Un grand nombre de ces publications sont également accessibles en ligne.
Notre nouveau bulletin électronique, Fil de presse, qui présente des nouvelles et des sources d’information, complète nos communications imprimées. Nous publions aussi un Répertoire annuel des liens entre les conseils d’administration des universités et collèges et des sociétés, que l’on peut consulter en ligne. En outre, notre série d’ouvrages publiée par James Lorimer & Company, entreprise en 1999 avec la parution de Universities for Sale: Resisting Corporate Control over Canadian Higher Education, compte maintenant huit titres, avec l’ajout cette année de Free Speech in Fearful Times: After 9/11 in Canada, the U.S., Australia and Europe.
Notre répertoire de prix cons-titue un autre secteur en croissance. Il est tellement important de souligner les contributions exceptionnelles à la réalisation des objectifs que nous poursuivons tous! En 1994, l’ACPPU décernait deux prix nationaux, soit le prix Milner, créé en 1969 pour souligner les réalisations exceptionnelles sur le plan de la liberté académique, et le prix Sarah-Shorten, établi en 1990 pour récompenser un engagement hors du commun en vue de faire avancer la cause des femmes.
Cinq nouveaux prix se sont ajoutés à ceux décernés par l’ACPPU depuis 1994. Il s’agit du Prix des bibliothécaires pour services émérites (1994), du prix Donald-C.-Savage (1997), qui souligne un formidable travail dans le secteur de la négociation collective, des Prix d’excellence en journalisme dans le domaine de l’enseignement postsecondaire (2001), du Prix pour services insignes (2003), qui est remis à des personnes choisies par leur association, et du Prix pour services émérites, qui est décerné aux personnes qui ont apporté une contribution exceptionnelle aux trois aspects de notre travail, à savoir l’enseignement, la recherche et les services.
J’aimerais tout particulièrement attirer l’attention sur le Prix pour services insignes, parce qu’il est décerné aux personnes qui jouent le rôle le plus fondamental dans le travail de l’ACPPU, c’est-à-dire les militants des associations locales. En mars, j’ai eu le plaisir de remettre ce prix à trois lauréats lors de l’assemblée générale annuelle de mon association à Moncton, et de rendre ainsi hommage à certains de nos membres fondateurs. Le mois dernier, à Kingston, j’ai remis ce prix à 18 collègues qui ont joué un rôle de premier plan dans l’accréditation de l’association du personnel académique de l’Université Queen’s il y a 12 ans et qui y ont négocié une première convention collective. À ces personnes et à tous les autres lauréats de ce prix, j’adresse mes plus sincères félicitations : Bravo!
Je vous donne rendez-vous en septembre prochain pour la quatrième partie de cette série, qui portera sur le rôle accru de l’ACPPU sur la scène internationale.