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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

septembre 2007

Travailleurs à temps partiel des collèges de l’Ontario : un pas de plus vers la syndicalisation

Le gouvernement libéral de l’Ontario promet d’offrir le droit à la négociation collective aux employés à temps partiel des collèges s’il est réélu.

Chris Bentley, ministre de la Formation et des Collèges et Universités, a annoncé le 30 août que Kevin Whitaker, président de la Commission des relations de travail de l’Ontario, de la Commission des relations de travail dans les collèges et de la Commission des relations de travail en éducation, sera chargé de l’examen global de la Loi sur la négociation collective dans les collèges.

L’Ontario est la seule province qui ne reconnaît pas à la plupart des employés à temps partiel et de session des collèges le droit de se syndiquer.

« C’est là une importante mesure qui aurait dû être prise il y a quatre ans et non à la veille d’une élection provinciale », affirme M. Greg Allain, président de l’ACPPU.

L’annonce a aussi été fort bien accueillie par le Syndicat des employés de la fonction publique et l’Organisation des employés à temps partiel et de session des collèges des arts appliqués et de technologie (OPSECAAT), qui la considèrent comme une énorme victoire.

« Les employés des collèges ont dit qu’ils voulaient la qualité et l’équité dans l’éducation, et le gouvernement les a écoutés », affirme M. Warren Thomas, président du SEFPO. « Pour nous, c’est une promesse de sa part d’améliorer l’éducation en Ontario. »

Selon Roger Couvrette, président de l’OPSECAAT, cette victoire est le résultat de mois de travail intense de la part de travailleurs de collèges de la province. « L’annonce du gouvernement est le résultat de la détermination des employés des collèges et de leur acharnement pour faire comprendre que c’est la qualité de l’éducation dans nos collèges qui est en jeu. »

L’an dernier, l’Organisation internationale du travail, basée à Genève, a décrété que la loi de l’Ontario devait être modifiée afin de permettre aux employés à temps partiel des 24 collèges de la province de se syndiquer et de participer à la négociation collective.

Par ailleurs, dans une autre décision qui est venue appuyer la cause des travailleurs, la Cour suprême du Canada a affirmé en juin que la Charte canadienne des droits et libertés protège en outre le droit à la négociation collective.

M. Whitaker devrait soumettre son rapport au plus tard à la fin de février 2008.