L’ACPPU a ajouté sa voix aux appels lancés pour venir en aide aux intellectuels et scientifiques irakiens qui sont soumis à des dangers effroyables de plus en plus nombreux dans les universités de leur pays assiégé.
« La situation de nos collègues des établissements d’enseignement supérieur irakiens est presque indescriptible », a déclaré le directeur général de l’ACPPU, James Turk. « Malheureusement, alors que nous tentons d’attirer l’attention sur leur sort critique, il n’y a en fait pas grand-chose que nous puissions faire. »
Les universités irakiennes sont au bord de l’effondrement et des milliers de professeurs et d’étudiants ont été assassinés, kidnappés ou torturés depuis l’invasion de Bagdad en 2003 par les États-Unis et les autres pays coalisés. Une étude réalisée conjointement par le ministère irakien de l’éducation et l’UNICEF en 2007 révèle qu’au moins 208 universitaires ont été tués depuis le début de la guerre et que les professionnels sont si nombreux à fuir le pays que la plupart des universités font face à de sérieuses pénuries d’effectifs.
La situation ne fait qu’empirer à mesure que la violence sectaire s’amplifie dans la foulée de la prise de contrôle du pays. Des réfugiés irakiens de tous les milieux affluent en Jordanie et en Syrie, et le Canada est sévèrement critiqué, notamment par Amnistie internationale Canada, pour son manque d’engagement à accueillir de plus grands nombres de réfugiés.
M. Turk ne cache pas sa frustration devant l’extrême difficulté à accomplir des gestes concrets à ce stade-ci du conflit, malgré le désir de la direction de l’ACPPU d’apporter son aide.
Néanmoins, indique-t-il, l’ACPPU a demandé à l’Association des universités et collèges du Canada d’appeler ses institutions membres à déployer des efforts particuliers pour créer des débouchés
à l’intention des universitaires irakiens réfugiés.
Traduit de l’article « CAUT Highlights Plight of Iraq’s Academics » (Bulletin de l’ACPPU, octobre 2007).