Les mentalités envers la violence faite aux femmes évoluent peu à peu chez les hommes et les institutions. C’est ce que constate la Campagne du ruban blanc — une oeuvre de bienfaisance créée il y a 17 ans par « des hommes voués à mettre fin à la violence faite aux femmes par les hommes ».

De l’avis de Todd Minerson, directeur général de la campagne, les hommes sont plus disposés à essayer de comprendre et à changer. De même, les organismes traditionnels de défense des femmes sont davantage prêts à collaborer à des projets, à tenir compte de points de vue externes et à envisager la question sous un angle nouveau.

Établie à Toronto, la Campagne du ruban blanc invite les hommes et les garçons du Canada à arborer un ruban blanc tous les ans, du 25 novembre, déclarée Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes par l’ONU, au 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Le 6 décembre 1989 restera gravée à jamais dans l’histoire du Canada comme le jour où 13 étudiantes en génie et une secrétaire ont été abattues à l’École Polytechnique de Montréal.

YWCA Canada tient également, à cette époque de l’année, sa campagne des Roses en vue de « garder à la mémoire non seulement les jeunes étudiantes assassinées pour avoir osé rêver d’une profession, mais aussi toutes les femmes, jeunes femmes et filles qui sont mortes en raison de la violence contre les femmes ».

Selon M. Minerson, il est essentiel de perpétuer ces campagnes chaque année, car malgré l’évolution des mentalités, ce type de violence demeure un problème réel. Il se réjouit toutefois qu’il ne soit plus nécessaire de convaincre les gens de l’importance du sujet et que l’on en soit maintenant à collaborer avec les gouvernements et les établissements pour trouver des moyens de s’y attaquer. Il s’agit d’un changement subtil, mais majeur.

Condition féminine Canada rapporte que, selon les statistiques les plus récentes, « les femmes forment la grande majorité des victimes d’agression sexuelle et de violence de la part d’un partenaire intime. Elles représentent également le pourcentage le plus élevé de victimes d’homicide conjugal. (...) Le 6 décembre est un jour de réflexion pour les Canadiennes et les Canadiens, un jour pour travailler à la réalisation d’une action concrète et à l’adoption de solutions propres à assurer la sécurité des femmes et des filles dans leur communauté afin qu’elles puissent réaliser leur plein potentiel ».

Sur Internet

Campagne du ruban blanc :
www.whiteribbon.ca

Campagne des Roses :
www.ywca.ca/public_fr/index.cfm