La majorité des Canadiens estiment que les droits de scolarité devraient être abaissés ou gelés, d’après un récent
sondage Harris-Décima mené pour le compte de l’ACPPU et de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE).
Le sondage national sur les attitudes du public à l’égard des frais de scolarité, de l’accessibilité aux études postsecondaires et du rendement du gouvernement fédéral dans ce secteur révèle que plus de 47 % des Canadiens préconisent une diminution des droits de scolarité dans les collèges et les universités et que 35 % des répondants souhaitent le gel de ces droits.
« Les Canadiens ont formulé une opinion claire : ils jugent le coût des études postsecondaires beaucoup trop élevé », soutient Greg Allain, président de l’ACPPU. « Il est temps que les gouvernements tiennent compte de l’avis de la population. »
À la question « Les politiques d’éducation des différents partis jouent-elles un rôle important dans votre choix du parti que vous appuierez aux prochaines élections fédérales? », 72 % des personnes interrogées ont répondu « très important » ou « important ».
Quant à la question de savoir quelle est la mesure la plus importante que les gouvernements devraient prendre dans le dossier de l’enseignement postsecondaire, 55 % privilégient la réduction des droits de scolarité et de la dette étudiante. Ce pourcentage grimpe à 77 % dans les provinces atlantiques.
« Les réductions d’impôt ne rendent pas l’éducation plus abordable et ne contribuent pas à alléger la dette des étudiants. Les résultats de ce sondage semblent indiquer que le gouvernement et les Canadiens ne sont pas sur la même longueur d’onde en ce qui a trait à l’établissement des priorités dans les dépenses relatives aux programmes sociaux », fait valoir Amanda Aziz, présidente nationale de la FCEE.
L’ACPPU a diffusé les résultats du sondage le 22 novembre dernier, le même jour où des représentants de l’association ainsi qu’une quarantaine de membres du personnel académique du pays tout entier ont rencontré des députés et des sénateurs sur la colline du Parlement pour discuter des façons dont le gouvernement fédéral pourrait améliorer la qualité de l’éducation et de la recherche postsecondaires au Canada et en favoriser l’accessibilité. Ils y ont abordé entre autres l’insuffisance du financement, le niveau des droits de scolarité et le recrutement et le maintien en fonction des professeurs et des chercheurs.
Le sondage Harris-Décima a été réalisé par téléphone du 1er au 12 novembre auprès de 2 000 adultes canadiens. Les résultats nationaux sont considérés comme exacts à 2,2 points de pourcentage près, 19 fois sur 20.