L’attaque particulièrement vile menée contre un professeur de l’Université Dalhousie et les membres de sa famille pourrait frapper presque tout le monde consécutivement à l’utilisation malveillante des sites web de réseautage social, met en garde l’association du personnel académique de cet établissement (DFA).
Les universitaires devraient considérer la protection de leur vie privée sous un éclairage nouveau, recommande le président de la DFA, Kevin Grundy, depuis la diffusion sur YouTube et d’autres sites web, à la fin de novembre, d’une vidéo sur le professeur de génie et sa famille. En plus d’intégrer la voix de quelqu’un qui se faisait passer pour le professeur et la piste audio d’un film pornographique, la vidéo comportait des photos retouchées de son épouse et de ses filles ainsi que des commentaires racistes sur les musulmans.
La police de Halifax cherche actuellement à établir si le téléversement de la vidéo constitue un crime haineux, et la direction de l’université tente de son côté de déterminer si la vidéo a été créée et téléversée à partir d’un ordinateur du campus.
Dans un courriel adressé aux étudiants et aux membres du corps universitaire, le recteur de l’établissement, Tom Traves, a dénoncé le caractère « raciste et malicieux » de la vidéo.
« Nous n’avons pas affaire ici à une simple plaisanterie. Bien au contraire, il s’agit d’une attaque d’une grande malveillance contre laquelle nous engagerons toutes les actions juridiques possibles », a déclaré le recteur dans son message.
La vidéo a été vite retirée du site YouTube après que les avocats de l’ACPPU et de l’université eurent porté plainte. L’accès à la vidéo a par la suite été facilité par un groupe Facebook créé sous le nom du professeur, mais a été mis hors service après l’intervention des avocats de l’université.
La communauté de Dalhousie a pris connaissance de l’existence de la vidéo le 29 novembre lorsqu’un courriel provenant d’un compte créé sous le nom du professeur et transmettant le lien vers le site YouTube a été envoyé à des milliers d’adresses électroniques de professeurs, d’étudiants et de membres du personnel de l’université.
Le professeur et sa famille sont certes « profondément ébranlés » par cette pénible épreuve, a souligné M. Grundy, mais ils estiment que la police et l’université prennent cette affaire très au sérieux et qu’elles déploient tous les efforts utiles pour identifier la source de la vidéo ».