Près de cent participants se sont réunis à Winnipeg au début du mois dans le cadre de la première conférence de l’ACPPU à l’intention des universitaires autochtones, placée sous le thème « Trouver sa voie dans le secteur de l’enseignement supérieur ».
« Cet événement remarquable a remporté un grand succès », a déclaré le président de l’ACPPU, Greg Allain. « C’était la première fois, je crois bien, qu’un tel groupe d’universitaires autochtones se réunissait en si grand nombre au Canada. Cette expérience fort instructive s’est déroulée dans un esprit dynamisant et constructif et a donné lieu à un plan d’action à la réalisation duquel nous travaillerons tous ensemble. »
Organisée par le Groupe d’étude sur l’éducation postsecondaire des Autochtones de l’ACPPU, la conférence a porté sur huit sujets de premier plan : les conditions de travail; la promotion de carrière et le mentorat; le rôle que jouent les associations de personnel académique à titre de représentants des intérêts des membres autochtones; les relations avec les communautés autochtones; les relations entre les membres autochtones et non autochtones du corps professoral; les questions concernant les étudiants autochtones; les attitudes et les obstacles auxquels font face les membres autochtones dans les établissements; ainsi que le rôle des connaissances traditionnelles dans l’enseignement et la recherche.
La dernière journée de la conférence a été consacrée à l’examen des mesures que l’ACPPU pourrait mettre en oeuvre. Parmi les questions prioritaires retenues par les participants figurent la mise en place d’un système de cotation de tous les collèges et universités pour déterminer leur degré d’appui aux Autochtones, la création d’une liste de diffusion pour les universitaires autochtones du Canada, la publication dans la collection d’ouvrages de l’ACPPU d’un compte-rendu des idées et des stratégies dégagées de la conférence, ainsi que la rédaction d’un guide de la négociation collective spécifique aux questions autochtones.
« Nous espérons faire de cette conférence un événement régulier pour que nous puissions poursuivre nos échanges avec nos collègues autochtones et évaluer les progrès que nous aurons marqués », a indiqué M. Allain.
Le groupe d’étude
Le Groupe d’étude sur l’éducation postsecondaire des Autochtones créé par l’ACPPU regroupe des représentants des communautés des Premières nations, des Métis et des Inuits du Canada. Il est formé des membres suivants :
Jo-ann Archibald, doyenne associée à l’éducation des Autochtones, Université de la Colombie-Britannique;
Richard Atleo, qui a coprésidé le Comité scientifique pour les pratiques forestières durables de Clayoquot Sound et qui est actuellement agent de liaison pour la recherche à l’Université du Manitoba et professeur adjoint auxiliaire à l’Université de Victoria;
Valerie Hart, coordonnatrice des programmes d’études pour les Inuits au Collège de l’Atlantique Nord;
Dan McDonald, président de l’association du personnel académique du Collège universitaire Malaspina et président de la Nation métisse de Mid-Island;
David Newhouse, titulaire de la chaire d’études autochtones à l’Université Trent et coprésident du Trent Aboriginal Education Council;
Corinne Jetté, professeure retraitée de génie à l’Université Concordia et membre du conseil de la Canadian Aboriginal Science and Technology Society;
Charlotte Ross, coordonnatrice des programmes d’études pour les étudiants autochtones à l’Université de la Saskatchewan;
Wanda Wuttunee, chef du département des études autochtones à l’Université du Manitoba;
Winnie Montague, administratrice adjointe de district au Collège de l’Atlantique Nord;
Blair Stonechild, professeur d’études autochtones à l’Université des Premières nations du Canada;
Emma Laroque, professeure d’études autochtones à l’Université du Manitoba.