Wendy Bourque et Saba Mattar, tout juste après avoir reçu de bonnes nouvelles de la commission du travail en février dernier.
La campagne de syndicalisation des professeurs et des bibliothécaires à temps partiel de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) s’est traduite le mois dernier par une importante victoire lorsque la commission provinciale du travail et de l’emploi a rendu une ordonnance accréditant l’association du personnel académique de l’Université du Nouveau-Brunswick (AUNBT) comme représentant d’une unité de négociation formée de ce groupe d’employés.
Les membres du personnel enseignant à temps partiel constituent un segment en croissance rapide du corps professoral de l’UNB et sont responsables de l’enseignement de plus du tiers des cours de premier cycle, a fait valoir le président de l’AUNBT, Saba Mattar.
Lorsque l’AUNBT a lancé sa campagne de syndicalisation en septembre 2007, la victoire du
« oui » était loin d’être acquise. Le Nouveau-Brunswick impose des exigences inhabituellement élevées en matière d’accréditation syndicale, l’Alliance de la fonction publique du Canada avait déjà fait part de ses initiatives de syndicalisation auprès des membres à temps partiel de l’UNB, et le personnel académique du campus de St. John était confronté à la perspective d’être licencié de l’UNB par suite d’une recommandation d’une commission provinciale.
Finalement, l’AUNBT s’est imposée sur tous les fronts, grâce en grande partie à la « collaboration engagée avec le comité de syndicalisation du personnel à temps partiel pour rallier des appuis à la campagne de recrutement de membres affiliés à l’AUNBT », s’est félicité M. Mattar.
Il existait, selon lui, des écarts très nets entre les campagnes menées par l’AUNBT et par l’Alliance au moment où les deux syndicats ont déposé une requête en accréditation en novembre. L’AUNBT proposait de représenter 319 membres à temps partiel de l’UNB, alors que l’Alliance visait moins de la moitié de ce nombre. Les organisateurs de l’Alliance ont par la suite retiré leur requête.
M. Mattar voit dans ce résultat la marque de bonnes perspectives pour la communauté académique. « Sur plan organisationnel, le succès de cette campagne renforcera nos capacités de coordination face à des crises comme celle qui a frappé le campus de Saint John l’automne dernier. »
Pour Wendy Bourque, professeure à temps partiel à l’UNB et militante syndicale, cette importante avancée permettra d’assurer des conditions de travail plus justes aux membres du personnel académique à temps partiel.
« Malgré la place centrale qui lui revient, le personnel contractuel de l’UNB demeurait invisible, car nous n’avions pas de voix unifiée. L’AUNBT nous a fourni l’occasion de gagner le respect et les améliorations pratiques que nous méritons », a dit Mme Bourque.
Les associations de personnel académique affiliées à l’ACPPU représentent maintenant des membres contractuels en poste dans 25 universités canadiennes.