Un sondage d’opinion Harris/ Décima dont les résultats ont été publiés ce mois-ci révèle que huit Canadiens sur dix sont favorables à un gel ou à une baisse des frais de scolarité dans les universités et les collèges.
Il ressort de ce sondage commandé par l’ACPPU et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants que l’éducation universitaire ou collégiale est considérée comme étant la principale priorité à laquelle doivent s’atteler les responsables politiques. De plus, près de la moitié des Canadiens interrogés estiment que tout nouveau financement pour l’éducation postsecondaire devrait servir avant tout à réduire le niveau des frais de scolarité.
Une faible majorité (51 %) de répondants croient que l’importance d’acquérir un diplôme d’études universitaires ou collégiales justifie en soi la suppression des frais de scolarité, tandis que
47 % estiment que les étudiants devraient participer au coût de leurs études.
Pour la présidente de l’ACPPU, Penni Stewart, les résultats du sondage démontrent que les étudiants et leurs familles ont de la difficulté à faire face au coût de l’éducation.
« Il faut que les dirigeants politiques, les recteurs de nos universités et les directeurs de nos collèges prennent réellement conscience qu’en raison des frais de scolarité, l’éducation devient trop coûteuse pour de plus en plus de familles », note Mme Stewart.
Six répondants sur dix trouvent qu’il est aujourd’hui plus difficile financièrement pour les gens ordinaires de suivre des études collégiales ou universitaires que ces dernières années.
Sur le plan politique national, le sondage indique que le Parti conservateur et le Parti libéral se retrouvent statistiquement ex æquo, obtenant tous les deux la préférence de 31 % des répondants. Ils sont suivis, en troisième place, par le Nouveau parti démocratique (14 %), puis par le Parti Vert (12 %).
Au Québec, le Bloc Québécois obtient la faveur de 42 % des répondants, suivi loin derrière par le Parti libéral (20 %). Les appuis au Parti conservateur sont en chute à 11 %, tandis que le NPD en récoltent 13 % et le Parti Vert 12 %.
D’autre part, les répondants au sondage soutiennent de façon générale le personnel académique des établissements postsecondaires. À la question leur demandant si, selon eux, les professeurs d’université et de collège accomplissaient un bon travail dans des circonstances difficiles, 74 % d’entre eux ont répondu par l’affirmative, 66 % ont dit faire confiance aux opinions du personnel académique et 55 % ne trouvent pas que les professeurs d’université et de collège gagnent trop cher.
« Malgré les commentaires stéréotypés que bon nombre d’entre nous ont pu entendre sur les professeurs, les Canadiens ont une très grande estime pour nous et pour le travail que nous faisons », se félicite Mme Stewart.
Les données du sondage Harris/ Décima ont été recueillies du 17 au 28 avril 2008 auprès de 2 000 Canadiens adultes. La marge d’erreur d’un échantillon de cette taille est de 2,2 %, 19 fois sur 20.
Un résumé des résultats du sondage peut être téléchargé (en anglais seulement) à l’adresse
http://www.caut.ca/uploads/Decima-Spring-2008.pdf.