L’université a annoncé qu’elle admettra de nouveaux étudiants aux programmes de technologie de l’information pour l’année scolaire 2008-2009. [Photo : Mount Saint Vincent University]
Le syndicat du personnel académique de l’Université Mount Saint Vincent a présenté un grief contestant la décision prise par l’administration de l’établissement de suspendre les inscriptions à deux programmes d’études.
Dans les faits, cependant, cette décision a eu pour conséquence de mettre fin aux programmes sans aucun égard aux mécanismes de gouvernance académique en place, a observé le président du syndicat, Kenneth Dewar.
« Nos membres accueilleraient bien volontiers la possibilité de prendre part à une discussion informée sur les programmes, la définition de leur viabilité et la nécessité de faire des démarches de recrutement plus adéquates, mais nous ne voulons pas que l’administration prenne des décisions unilatérales au sujet des programmes », a souligné M. Dewar.
C’est dans un courriel envoyé plus tôt cette année par la rectrice de l’université, Kathryn Laurin, que les professeurs, les étudiants et le personnel ont appris qu’étaient suspendues les inscriptions au programme de technologie de l’information et au programme de premier cycle d’études familiales et de gérontologie.
Cette nouvelle a été d’autant plus surprenante que le sénat de l’université attendait encore les résultats de l’examen externe qui devait être fait du programme d’études familiales et de gérontologie et qu’il avait rejeté une recommandation visant à annuler le programme de technologie de l’information, a indiqué M. Dewar.
Par son grief, le syndicat cherche à faire reconnaître que les actions de l’administration contreviennent à la loi constitutive de l’université et qu’elles vont à l’encontre de la convention collective du personnel académique, qui définit les conditions régissant les programmes déclarés excédentaires.
« La prise de telles décisions relève des procédures officielles qui sont établies à cet égard et que l’université devrait respecter. Puisque le sénat est responsable de toutes les questions d’ordre pédagogique, l’administration ne devrait pas pouvoir se soustraire à sa volonté », a dit M. Dewar.
La question au coeur du grief revêt une grande importance pour l’association, a-t-il ajouté, parce qu’elle se pose sur fond de préoccupations croissantes face à la baisse du nombre d’inscriptions dans plusieurs établissements de la région de l’Atlantique.
Dans son plus récent plan stratégique, l’Université Mount Saint Vincent s’engage à « déployer tous les efforts et les ressources utiles pour offrir, à tous les cycles, des programmes d’études de haute qualité, uniques, viables et attrayants ».
« Il est à souhaiter qu’il ne s’agisse pas ici seulement de réduire le nombre de programmes pour
des raisons d’efficience », a dit M. Dewar.