Dans son
mémoire prébudgétaire 2010 présenté au Comité permanent des finances, l’ACPPU recommande au gouvernement fédéral d’augmenter le financement octroyé aux trois conseils subventionnaires et de rendre les études postsecondaires plus accessibles.
L’ACPPU réclame un investissement d’un milliard de dollars à répartir entre les trois conseils au cours des deux prochaines années afin de soutenir de façon non ciblée la recherche fondamentale approuvée par des pairs.
« L’“examen stratégique” obligatoire des organismes subventionnaires par le gouvernement a conduit à une réduction de près de 148 millions de dollars des fonds accordés à la recherche fondamentale, ce qui a des effets nettement dévastateurs », a déclaré la présidente de l’ACPPU, Penni Stewart. « La situation qui se présente ici contraste carrément avec celle des États-Unis. En conséquence, nous avons déjà perdu d’éminents chercheurs et nous continuerons à les voir partir si le gouvernement fédéral ne remédie pas à ce problème dès le prochain budget. »
Le mémoire de l’ACPPU demande aussi au gouvernement d’augmenter de 400 millions de dollars dans le prochain budget le montant alloué aux transferts de fonds destinés à l’enseignement postsecondaire, ainsi que d’accroître cette enveloppe et de la maintenir à 0,5 % du PIB pendant les trois prochaines années.
L’ACPPU a également souligné que dans la conjoncture économique actuelle, il est nécessaire d’élargir le Programme canadien de subventions aux étudiants afin d’offrir une aide accrue aux étudiants des familles à faible revenu et toute l’assistance financière nécessaire à tous les étudiants autochtones admissibles.
« Les étudiants sont nombreux à devoir se battre pour pouvoir survivre et payer leurs études », a indiqué Mme Stewart. « Les droits de scolarité n’ont jamais été aussi élevés en raison du sous-financement chronique dont souffrent les universités et les collèges. Les bourses et subventions accordées en fonction des besoins financiers sont réduites, et les étudiants sont de plus en plus contraints de recourir à des prêts pour financer leurs études. L’éducation accessible et abordable demeure un problème important exacerbé par un taux de chômage record chez les étudiants, par la montée en flèche de la dette étudiante et par l’insuffisance de l’aide financière aux étudiants, et ce, à un moment où les Canadiens veulent plus de possibilités d’apprentissage pour eux-mêmes et leurs enfants. »
L’ACPPU continue de réclamer une loi sur l’enseignement postsecondaire qui énoncerait clairement les responsabilités des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que les attentes à leur égard, établirait des normes et des principes pancanadiens, promulguerait des mécanismes de mise en application et fixerait des formules de financement stable à long terme.