Le prix Sarah-Shorten 2009 a été décerné à Judy Rebick, titulaire de la chaire CAW-Sam Gindin en justice sociale et démocratie à l’Université Ryerson, lors de l’assemblée du conseil de l’ACPPU en novembre dernier.

L’ACPPU a créé ce prix en 1990 afin de reconnaître les réalisations exceptionnelles qui contribuent à la promotion des droits des femmes dans les collèges et les universités du Canada.

Au sein de sa communauté universitaire, Mme Rebick incarne une démarche militante et engagée de valorisation de la recherche, et axée sur la justice sociale et l’égalité.

Ses livres Ten Thousand Roses: The Making of a Feminist Revolution (2005) et Imagine Democracy (2000) figurent aux programmes d’études d’établissements postsecondaires de tout le pays. « Elle a contribué de façon marquée au développement des théories féministes et à la documentation de l’histoire du militantisme des femmes au Canada », écrit l’une des personnes qui ont proposé sa candidature.

Mme Rebick est présidente sortante du Comité canadien d’action sur le statut de la femme, au sein duquel elle a exercé des pressions auprès des gouvernements pour faire avancer la cause de l’égalité entre les sexes à l’aide de lois et de politiques, elle a édifié des alliances entre les mouvements de défense des femmes du Québec et du reste du Canada et elle a soutenu les organismes de femmes autochtones.

En tant que communicatrice et collaboratrice à de nombreux médias et publications, soulignent les auteures de la proposition de candidature, Mme Rebick a exercé une profonde influence sur son public et a contribué à sensibiliser la po­pulation aux questions féministes. Aujourd’hui, en plus du poste qu’elle occupe à Ryerson, elle est l’éditrice du site de nouvelles alternatif rabble.ca et elle collabore régulièrement à la revue Herizons.

« En sa qualité d’universitaire, de communicatrice et de militante, la professeure Rebick est un modèle extraordinaire pour de nombreuses personnes… et elle a beaucoup apporté au milieu universitaire, y compris sur le plan de la conscience sociale », peut-on lire dans une autre lettre élogieuse qui appuie sa candidature.