Dans son budget 2010-2011 déposé le mois dernier, le gouvernement libéral du Nouveau-Brunswick promet une injection de fonds dans le secteur de l’éducation post-secondaire qui devraient permettre de prendre en charge les coûts associés au gel des droits de scolarité, d’augmenter de 3 % les subventions de fonctionnement des universités et d’investir 15 millions de dollars dans l’infrastructure des quatre universités publiques de la province.
Si la présidente de la Fédération des associations de professeures et professeurs d’université du Nouveau-Brunswick (FAPPUNB), Linda Lequin, reconnaît que le budget comporte certains éléments positifs, elle n’en déplore pas moins le fait que les universités ne soient toujours pas financées à des niveaux viables.
« Nous saluons certes toute action qui contribue à améliorer l’accessibilité aux études supérieures », a déclaré Mme Lequin, mais l’augmentation de 3 % des subventions de fonctionnement, « quoique bienvenue, ne suffira peut-être même pas à maintenir le statut quo ».
Selon la FAPPUNB, les subventions de fonctionnement versées aux universités du Nouveau-Brunswick n’ont progressé que de 7 % entre 1999 et 2008 par comparaison au taux national de près de 44 %, et le pourcentage des investissements accordés à ce titre dans cette province est le plus faible de toutes les provinces de l’Atlantique.
Le financement octroyé sous forme de subventions provinciales a augmenté de 22 % en Nouvelle-Écosse, de 29 % à l’Île-du-Prince-Édouard et de 60 % à Terre-Neuve-et-Labrador au cours de la même période.
Le sous-financement chronique, soutient Mme Lequin, ne cesse d’aggraver la situation des universités de la province.
« Nous construisons de nouveaux bâtiments et rénovons les anciens avec les fonds de relance », souligne-t-elle. « Mais sans l’apport d’un financement d’exploitation plus stable et réaliste, ces bâtiments continueront d’abriter des salles de classe de plus en plus surpeuplées parce que les universités ne seront toujours pas en mesure de remplacer les professeurs qui partent à la retraite, et les universités du Nouveau-Brunswick seront incapables de répondre aux besoins de l’économie de la connaissance du XXIe siècle. »