L'ACPPU a décerné à Johanna Foster son prix d’excellence acadé­mi­que destiné à souligner le mérite d’une personne dont l’action et les initiatives ont profité à la profession de bibliothécaire.

C’est lors de l’assemblée du conseil de l’ACPPU tenue en novembre dernier que Mme Foster, bibliothé­caire au service d’information de l’Université de Windsor, a reçu le Prix des bibliothécaires pour services émérites. L’ACPPU attribue cette distinction, uniquement lorsqu’elle le juge utile, dans le but de reconnaître l’apport exceptionnel d’une personne à l’avancement du statut ou des conditions de travail des bibliothécaires dans les univer­sités et les collèges du Canada.

« Cet honneur revient à Johanna en raison d’une carrière riche de 37 années dévolues à tous les aspects de la bibliothéconomie universitaire », a indiqué la présidente du Comité des Bibliothécaires de l’ACPPU, Francesca Holyoke. « Comme c’est le cas pour bon nombre au sein de la profession, Johanna a été embauchée pour son premier emploi à la bibliothèque Leddy de l’Université de Windsor en remplacement de la titulaire du poste qui partait en congé. Elle a ensuite occupé divers postes dans presque tous les départements où elle a exercé presque toutes les fonctions, dont celles de directrice de départe­ment et, pendant quelque temps, d’administratrice. »

Tout au long de son parcours syndical au sein de l’association du personnel académique de l’Université de Windsor (WUFA), Mme Foster « a figuré au premier rang de bon nombre des transformations qui ont façonné tant le travail que le milieu de travail des bibliothécaires à l’Université de Windsor, et qui , par le fait même, ont influé sur les enjeux touchant les bibliothécaires et la négociation collective à l’échelle régionale et nationale ».     

En tant que représentante des bibliothécaires, Mme Foster a fait partie de l’équipe qui a négocié la première convention collective par suite de l’accréditation de la WUFA en 1976; elle est devenue en 1980 la première bibliothécaire et femme présidente de l’association du personnel académique; et c’est elle qui exerçait les fonctions de négociatrice en chef lorsque les membres de la WUFA ont déclaré la grève en 1982 — le premier mouvement de grève lancé par des membres du personnel académique d’une université anglophone au Canada. Elle a siégé à divers comités de la WUFA et a assumé la présidence de plusieurs d’entre eux. Elle joue encore aujourd’hui un rôle actif au sein de l’association. Elle parti­cipe depuis longtemps aux tra­vaux d’autres groupes de pression, dont l’Union des associations des professeurs des universités de l’Ontario où elle a été responsable du portefeuille des bibliothécaires et a exer­cé les fonctions de trésorière, de même que l’ACPPU.

« En lui décernant le prix, le conseil de l’ACPPU a voulu mettre en lumière la contribution significative de Johanna à la promotion et au renforcement du rôle des bibliothécaires dans l’enseignement et la recherche à l’université », a expli­qué Mme Holyoke. « Dans ce moment critique où la profession de bibliothécaire d’université et de collège subit des pressions constantes partout au pays, l’action et l’exemple de Johanna sont particulièrement dignes d’éloges et justifient pleinement le choix de cette lauréate. »