Selon un nouveau
sondage, près de huit Canadiens sur dix estiment plus important que jamais d’acquérir une éducation postsecondaire et la majeure partie de la population canadienne s’inquiète du coût de plus en plus élevé des études à ce niveau.
Le sondage Harris-Décima réalisé pour le compte de l’ACPPU et de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants révèle également que la majorité des Canadiens sont favorables à un gel ou à une baisse des frais de scolarité. Plus de la moitié des répondants croient que les gouvernements devraient consacrer plus d’argent à l’éducation postsecondaire, même s’il faut pour cela hausser les impôts, tandis qu’une proportion de 27 % des répondants est en désaccord avec une telle affirmation.
« La plupart des Canadiens comprennent très bien les enjeux auxquels font face les universités et les collèges et sont disposés à payer plus d’impôts dans la mesure où cela peut contribuer à améliorer la qualité de l’éducation et permettre à un plus grand nombre d’étudiants de poursuivre des études supérieures », a indiqué le directeur général associé de l’ACPPU, David Robinson.
Soixante-douze pour cent des répondants disent avoir confiance dans les professeurs d’université et de collège et respecter les opinions de ces derniers sur les politiques à mener en matière d’éducation postsecondaire davantage que celles des dirigeants des établissements d’enseignement ou des gouvernements.
« Ces constatations montrent que les membres du personnel académique jouissent de la grande considération du public et qu’ils peuvent avoir une influence positive sur la perception publique des grands enjeux qui touchent le secteur », affirme M. Robinson.
À la question de savoir s’il y a lieu d’assortir de conditions les transferts fédéraux au titre de l’éducation postsecondaire plutôt que de donner aux provinces toute latitude pour dépenser cet argent, près de 70 % des Canadiens répondent par l’affirmative.
L’ACPPU exerce depuis longtemps des pressions pour faire adopter une loi sur l’éducation postsecondaire conçue sur le modèle de la Loi canadienne sur la santé, qui exigerait des provinces qu’elles dépensent les transferts fédéraux de manière à accroître l’accessibilité et la qualité des études universitaires et collégiales.
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MÉTHODE D’ENQUÊTELe sondage téléphonique a été réalisé du 8 au 19 avril 2010 auprès de 2 000 adultes canadiens. La marge d’erreur de cet échantillon est de 2,2 %.