Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), un organisme du gouvernement de l’Ontario, appelle à une plus grande différenciation au sein du secteur universitaire ontarien pour permettre aux établissements de progresser dans le classement général et d’offrir des services éducatifs encore plus efficaces.
D’après un exposé de position publié le 26 octobre, le COQES fait valoir qu’un réseau d’universités plus différencié, où les universités se disputent une quantité limitée de fonds publics, contribuerait à améliorer la qualité de l’enseignement et soutenir la concurrence sur la scène internationale.
Invité à examiner les avantages d’une plus grande différenciation du secteur universitaire ontarien, le COQES a confié à un groupe de travail restreint, composé principalement de recteurs d’université, la tâche de formuler sa position sur le sujet.
Les auteurs du rapport recommandent la mise en place d’un cadre de responsabilisation pluriannuel selon lequel les universités établiraient leurs énoncés de mission en fonction des priorités clés, en collaboration avec le ministre provincial de la formation et des collèges et universités. Ce dernier prendrait ses décisions de financement selon le degré d’atteinte par les universités des objectifs qui leur seraient fixés.
En règle générale, les administrateurs des universités mettent la dernière main à la planification des semestres et des programmes d’études futurs après avoir consulté les diverses parties intéressées, c’est-à-dire les directeurs de programmes, les étudiants, les anciens, la communauté, le corps professoral et la province. Selon le modèle de spécialisation proposé, le ministère jouerait un rôle beaucoup plus central dans la planification et « serait inévitablement appelé à opposer un refus à certains éléments mis de l’avant par certains établissements », peut-on lire dans le rapport en ligne.
Le rapport prédit également que les universités accepteront de perdre une part de leur autonomie dans la planification académique dès lors que ce processus sera rattaché directement au financement : « Autrement dit, les universités feront ce pour quoi elles seront financées. »
L’Ontario n’est pas la première autorité à vouloir réorganiser le système d’enseignement postsecondaire en utilisant comme stratégie une politique de différenciation et un contrôle gouvernemental accru pour répondre à l’augmentation du nombre d’inscriptions sans pour cela accroître le financement public.
En Nouvelle-Écosse, le rapport O’Neill, publié en septembre dernier, recommandait la fusion et la restructuration de certaines composantes des universités de la province, la déréglementation des frais de scolarité et la spécialisation des programmes.