Des centaines d'étudiants se sont rassemblés sur la Colline du Parlement le 25 novembre pour protester contre le coût élevé des études supérieures.
Dans le cadre de la campagne « L’éducation est un droit », les leaders étudiants de partout au pays se sont rassemblés sur la Colline du Parlement le 25 novembre pour livrer une pétition, forte de 85 000 signatures, appelant le gouvernement fédéral à majorer le financement de l’éducation supérieure.
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE) a organisé le rassemblement et la campagne de pétition contre les droits de scolarité élevés et la dette étudiante dans le but de revendiquer le droit de tous les étudiants à une éducation postsecondaire abordable et accessible.
Selon un rapport de Statistique Canada, la dette étudiante a dépassé les 15 milliards de dollars en septembre 2010, et les frais de scolarité ont quadruplé depuis 1990.
« Aujourd’hui, les familles paient plus pour l’éducation que toute autre génération dans l’histoire du Canada », a déclaré le président national de la FCEE, David Molenhuis, devant une foule de plusieurs centaines d’étudiants et de militants solidaires de leur cause. « Le manque de leadership du gouvernement fédéral à ce sujet fait que des Canadiens croulent sous une dette étudiante de milliards de dollars. Mettre toute une génération en faillite, c’est menacer le succès économique à long terme du Canada »
La campagne de la FCEE appelle les gouvernements à réduire la dette étudiante en transformant en bourses d’études immédiates les régimes d’épargne-études et les crédits d’impôt fédéraux et provinciaux liés à l’éducation.
Pour le directeur général de l’ACPPU, James Turk, qui a pris part au rassemblement avec le chef du NPD Jack Layton et le député libéral Justin Trudeau, « il n’y a qu’une seule façon de réduire la dette et de faciliter l’accès aux études supérieures : les gouvernements fédéral et provinciaux doivent recommencer à investir massivement dans l’éducation postsecondaire. » Et de s’interroger : « Comment le gouvernement fédéral peut-il invoquer la situation déficitaire pour limiter l’augmentation des crédits affectés à l’éducation et aux autres priorités sociales, alors qu’il consacre plus de 35 milliards de dollars au maintien des troupes canadiennes en Afghanistan et à l’achat de chasseurs à réaction? »
L’ACPPU a indiqué au gouvernement fédéral qu’il était impérieux d’injecter 410 millions de dollars supplémentaires dans l’éducation postsecondaire de sorte à rétablir le financement aux niveaux où il était en 1992, en chiffres corrigés de l’inflation et de la croissance démographique.
Par sa campagne, la FCEE vise également à affirmer son appui à l’adoption d’une loi fédérale sur l’enseignement postsecondaire qui régirait le transfert des fonds aux provinces, assurerait la responsabilisation et créerait des normes nationales de qualité et d’accessibilité pour les universités et les collèges dans un ensemble de mesures législatives semblable à la Loi canadienne sur la santé.