Selon un sondage ACPPU/Harris-Décima mené à l’échelle nationale le mois dernier, près de six Canadiens sur dix estiment que les gouvernements devraient consacrer plus de fonds à l’éducation postsecondaire même s’il faut pour cela hausser les impôts.
Il ressort également de ce sondage semi-annuel qu’une majorité de Canadiens croient que la qualité de l’éducation postsecondaire souffre en conséquence du sous-financement.
D’autre part, les Canadiens déplorent le manque de volonté politique pour assurer l’accès aux études supérieures. Près de la moitié des répondants sont d’avis que, pour ce faire, les gouvernements devraient privilégier avant tout une baisse des frais de scolarité.
Une même proportion d’entre eux ne croient pas que les professeurs d’université et de collège sont trop payés; 55 % des personnes interrogées s’opposent à un gel des salaires du personnel académique et croient même qu’une telle mesure mettrait en péril l’environnement éducatif.
« Les résultats du sondage montrent bien à quel point les Canadiens s’inquiètent de la qualité de l’éducation postsecondaire et attendent des gouvernements qu’ils en facilitent l’accès », a commenté le directeur général de l’ACPPU, James Turk.
« La majorité comprend parfaitement que l’imposition d’un gel salarial, auquel certaines provinces tentent actuellement de recourir, ne fera que détériorer davantage la qualité de l’éducation », a-t-il ajouté.
---------------------------------------------------------------
Le sondage téléphonique a été réalisé du 11 au 21 novembre 2010 auprès d’un échantillon aléatoire de 2 000 adultes canadiens. La marge d’erreur est de ± 2,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.