D'après les résultats d’une récente enquête, une majorité de Canadiennes et de Canadiens estime que les gouvernements n’en font pas assez pour rendre l’éducation postsecondaire plus abordable.
Selon un
sondage Harris-Décima commandé par l’ACPPU, la plupart (57 %) des personnes interrogées sont prêtes à payer davantage d’impôts afin de soutenir l’enseignement postsecondaire et 34 % pensent que la meilleure façon d’aider les étudiantes et les étudiants est d’offrir un plus grand nombre de bourses.
En qui a trait à l’accessibilité, près de la moitié des répondants jugent que le meilleur moyen de faciliter l’accès aux études supérieures est de geler les droits de scolarité, tandis que 37 % considèrent qu’ils devraient être abaissés.
En général, les répondants trouvent que les administrations des universités et des collèges s’intéressent avant tout aux résultats financiers et qu’elles devraient se concentrer davantage sur la qualité de l’enseignement.
Advenant des compressions budgétaires de la part du gouvernement, 52 % des personnes sondées ont répondu que les universités et les collèges devraient d’abord réduire leurs coûts administratifs. Seulement 12 % considèrent que les droits de scolarité devraient être augmentés, alors que 13 % pensent que les salaires devraient être réduits et que 14 % croient que l’augmentation du nombre d’étudiants par salle de classe est la solution.
« Ces chiffres montrent que les Canadiens souhaitent que le gouvernement en fasse davantage pour faciliter l’accès à l’enseignement postsecondaire, même s’il faut pour cela hausser les impôts », a déclaré James Turk, directeur général de l’ACPPU. « La majorité croit aussi que lorsque le financement est limité, les coûts administratifs devraient être les premiers touchés par les compressions, plutôt que les salaires ou l’accessibilité des étudiantes et étudiants à l’enseignement postsecondaire. »
À la question portant sur le salaire du personnel enseignant des universités et des collèges, 51 % des personnes sondées considèrent que les membres du corps professoral ne sont pas trop payés, alors que 27 % pensent l’inverse.
En ce qui concerne la recherche universitaire, six personnes sur 10 ont répondu que les chercheurs devraient être libres de toute influence du milieu des affaires, près du double de celles qui pensent que la recherche devrait être conçue pour satisfaire aux besoins du secteur privé.
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Le sondage Harris-Décima a été réalisé du 14 au 27 avril 2011 auprès d’un échantillon aléatoire de 2 000 adultes canadiens. La marge d’erreur est de ± 2,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.