Dans la catégorie étudiante, la lauréate Ashley Gaboury a été récompensée pour ses articles de fond sur la crise de financement à l'Université des Premières nations du Canada.
Des journalistes du
Globe and Mail et du
Manitoban ont remporté les prix 2011 d’excellence de l’ACPPU en
journalisme dans le domaine de l’enseignement postsecondaire. Les prix leur ont été remis le mois dernier à Ottawa à l’occasion de l’assemblée du conseil de l’ACPPU.
Dans la catégorie professionnelle, Rod Mickleburgh, rédacteur principal au
Globe and Mail, et son collègue Mark MacKinnon, ont été récompensés pour leur enquête-reportage publiée le 16 octobre 2010 qui soulève de sérieuses inquiétudes sur les liens que les universités canadiennes entretiennent avec les agences de recrutement d’étudiants étrangers.
Au terme d’entretiens menés au Canada et en Chine avec des étudiants et d’anciens professeurs, les deux journalistes ont mis au grand jour la face sombre des sociétés telles que Navitas Ltd. et Study Group International qui s’emploient à mettre en valeur, auprès des universités canadiennes, leur modèle de collège à but lucratif qu’elles présentent comme un bon moyen de recruter un plus grand nombre d’étudiants étrangers et, partant, de percevoir des droits de scolarité plus élevés.
Leur enquête s’est intéressée particulièrement au Aoji Education Group, une agence chargée de recruter des étudiants chinois pour le compte de deux collèges à but lucratif exploités par Navitas au Canada : le Collège international Fraser, affilié à l’Université Simon Fraser, et le Collège international du Manitoba, affilié à l’Université du Manitoba.
L’enquête a révélé que le groupe Aoji misait sur la réputation de ses instituts affiliés pour tirer avantage de familles chinoises qui, voulant à tout prix que leurs enfants poursuivent des études à l’étranger, sont prêtes, pour ce faire, à débourser des milliers de dollars.
Dans la catégorie étudiante, le prix d’excellence a été attribué à Ashley Gaboury de l’Université du Manitoba. Réviseure au
Manitoban et ancienne chef de bureau de la Presse Universitaire Canadienne, Mme Gaboury a publié l’an dernier une série d’articles sur les problèmes de financement qui ont entravé le fonctionnement de l’Université des Premières nations du Canada.
La journaliste s’est entretenue avec des étudiants et des membres du corps professoral tout au long de la crise et, par ses questions aux gouvernements provincial et fédéral, a poussé l’histoire au-delà des explications tendancieuses qu’on a voulu lui donner.
L’ACPPU décerne ces prix annuels de 1 000 $ pour récompenser le travail de journalistes qui traitent, de façon responsable et dans l’intérêt public, de sujets touchant à l’éducation postsecondaire. Cette année, les lauréats ont été sélectionnés par un jury composé de James Compton, professeur de communications et d’études médiatiques à l’Université de Western Ontario, et des professeurs de journalisme James Winter de l’Université de Windsor et Lisa Lynch de l’Université Concordia.