(Photo : Radu Razvan/shutterstock.com)
Dans son mémoire présenté dans le cadre d’un examen fédéral des politiques des organismes subventionnaires en matière d’intégrité de la recherche, l’ACPPU déplore l’absence de dispositions obligeant les établissements à protéger la liberté académique et à agir de manière à se conformer aux conventions collectives.
« Nous félicitons les conseils subventionnaires pour leurs démarches entreprises en vue d’actualiser leurs politiques sur l’inconduite en recherche et l’intégrité de la recherche, comme l’avait demandé le ministre de l’industrie en 2008 », a déclaré le directeur général de l’ACPPU, James Turk. « Nous nous inquiétons toutefois que les projets de révision ne fassent aucune mention de la liberté académique et de la nécessité pour les administrations des universités et des collèges de respecter les conventions collectives de leurs employés. »
La liberté académique est une partie essentielle d’un environnement qui encourage et favorise la conduite responsable de la recherche, peut-on lire dans le mémoire de l’ACPPU.
Celle-ci demande également dans son document d’étendre aux conflits institutionnels potentiels l’application des dispositions régissant les conflits d’intérêts, et de ne pas les limiter aux conflits concernant les chercheurs.
« Des pressions s’exercent parfois sur les établissements pour qu’ils attirent certaines formes de financement pour des projets de recherche ou certains types d’activités de recherche, ce qui risque de compromettre leur indépendance et leur lien de confiance avec le public », souligne M. Turk. « Les établissements doivent faire en sorte que le déroulement responsable de la recherche ne soit pas compromis par des conflits d’intérêts réels, potentiels ou apparents. »
L’ACPPU met également de l’avant une série de propositions sur la façon de traiter les allégations d’inconduite, la conduite des enquêtes et le prononcé des jugements.
« Tout processus pouvant mener à des mesures disciplinaires doit obligatoirement se poursuivre dans le respect de la convention collective de manière à garantir un traitement équitable à l’inculpé et aux personnes qui formulent les allégations », selon M. Turk.