L'Université Dalhousie a annoncé qu’elle ne renouvellerait pas sa licence avec le service d’exploitation du logiciel anti-plagiat Turnitin.com sur Internet.
Le dirigeant principal de l’information de l’établissement a invoqué des préoccupations quant à la protection des renseignements des étudiants, que la société mère iParadigms peut être appelée à divulguer aux organismes d’application de la loi.
Étant une société américaine, iParadigms est tenue, en vertu de la US Patriot Act, de divulguer sur demande des autorités gouvernementales tous les documents auxquels elle a accès, sans pouvoir en avertir les personnes visées.
« Non seulement la vérification des travaux des étudiants par le logiciel Turnitin expose-t-elle ceux-ci à la surveillance du gouvernement américain, mais l’entreprise archive ces documents et les ajoute à sa base de données augmentée dans le but de commercialiser son service », dénonce le directeur général de l’ACPPU, James Turk.
L’ACPPU n’a cessé d’exprimer ses inquiétudes sur la protection et la confidentialité des documents et dossiers des professeurs et des étudiants qui sont hébergés sur les serveurs des filiales de sociétés américaines.
« Il importe de noter qu’en l’occurrence le problème n’est pas le lieu où ces informations personnelles sont stockées ni le fait qu’elles soient en la possession d’une entité américaine », explique M. Turk. « La loi permet aux autorités policières et aux agences de sécurité des États-Unis d’avoir accès à des renseignements ou dossiers personnels acquis par toute filiale d’une société américaine — peu importe que l’information soit stockée ou non aux États-Unis. »
Plus de 2 500 établissements postsecondaires de par le monde utilisent Turnitin pour s’assurer de l’originalité des travaux des étudiants, et l’entreprise se vante de compter dans ses archives plus de 150 millions de ces documents.