Le mois dernier, la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) a adopté par une majorité écrasante une
résolution qui réaffirme son opposition à la hausse des droits de scolarité annoncée.
Dans son budget de mars 2011, le gouvernement provincial prévoit une augmentation de 1 625 $ sur cinq ans, soit 75 %. Les étudiants paieront 325 $ de plus dès l’automne 2012.
Pour la FQPPU, augmenter les frais de scolarité, c’est tout simplement renoncer à l’engagement d’assurer l’accessibilité à l’éducation supérieure publique. La majoration des frais, selon elle, fera chuter le taux de fréquentation des établissements d’enseignement postsecondaire, particulièrement chez les étudiants issus de foyers à faible revenu, rendra la situation financière des étudiants encore plus précaire et gonflera le niveau d’endettement étudiant.
La FQPPU a également dénoncé le processus de consultation budgétaire bafoué, soutenant que le gouvernement avait faussement présenté la hausse des frais de scolarité « comme principale façon d’assurer un financement adéquat du réseau universitaire ».
À l’instar des fédérations étudiantes du Québec, la FQPPU réaffirme que l’accès à l’éducation postsecondaire doit demeurer un droit reconnu pour toutes les personnes qui ont les capacités de poursuivre des études, quelle que soit leur catégorie de revenu, et réclame un débat public de fond sur le financement des universités.