Le syndicat souhaitant représenter le personnel administratif, professionnel et technique de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) a trouvé un allié important en l’association du personnel académique de cet établissement pour soutenir ses efforts de syndicalisation.
Alors que les 500 travailleurs sont en pleine campagne de signature des cartes d’adhésion pour obtenir la représentation de l’Alliance de la Fonction publique du Canada, la direction de l’université est accusée de vouloir faire obstacle à la formation d’une section locale du syndicat. Les travailleurs de soutien sont les seuls employés non syndiqués des campus de Saint John et de Fredericton.
David Shaw, agent de syndicalisation de la région de l’Atlantique à l’AFPC, a indiqué au journal The Brunswickan que la direction de l’UNB, après avoir annulé la réservation des salles de l’établissement où devait se tenir la campagne de recrutement, et envoyé des lettres de menace au comité organisateur, a décidé qu’il était illégal pour l’autre syndicat présent sur les campus, l’association des professeures et professeurs de l’Université du Nouveau-Brunswick (AUNBT), de permettre aux travailleurs de signer des cartes d’adhésion dans ses bureaux.
Le mois dernier, dans une lettre ouverte adressée au recteur de l’université Eddy Campbell pour manifester son soutien aux travailleurs, l’AUNBT a fait valoir que la direction portait illégalement atteinte au droit des employés d’adhérer à un syndicat de leur choix.
« Affirmer que la signature d’une carte syndicale sur un campus est un acte illégal, c’est faire de la désinformation », a déclaré la présidente de l’AUNBT, Jula Hughes. Celle-ci s’est dite étonnée qu’une tactique aussi radicale puisse être utilisée.
« Devrais-je m’inquiéter du fait que l’employeur pour qui je travaille et l’établissement envers lequel je fais preuve d’une grande loyauté et d’une affection dévouée agissent ainsi? Oui, absolument! »
Dans sa lettre, l’AUNBT appelle la direction de l’université à mettre fin à toute ingérence et à retirer ses allégations affirmant que la signature de cartes d’adhésion syndicale sur les campus est illégale.
« Personne ne souhaite travailler pour une université Walmart », a indiqué Mme Hughes. « Ce type de comportement est inacceptable de la part d’un employeur du secteur public. »