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Les Archives du Bulletin de l'ACPPU, 1992-2016

décembre 2011

Les Canadiens préconisent un financement plus adéquat de l’éducation, selon un sondage

Près de 80 % des Canadiens esti­ment plus important que jamais d’acquérir une éducation universitaire ou collégiale, quoique la majorité d’entre eux croient aussi qu’il devient de plus en plus difficile de poursuivre des études postsecondaires en raison de la hausse des frais. C’est ce que révèle notamment un nouveau sondage ACPPU/Harris-Décima dont les résultats ont été dévoilés à l’assemblée du conseil de l’ACPPU de novembre.

Il en ressort également que plus de la moitié des Canadiens trouvent que les gouvernements n’en font pas assez pour rendre l’éducation postsecondaire abordable et accessible au pays. De même, 57 % des répondants disent être disposés à payer davantage d’impôts pour assurer un financement plus adéquat de l’éducation postsecondaire.

« C’est là une constatation que confirment de façon constante nos sondages de ces dernières années », souligne David Robinson, directeur général associé de l’ACPPU. « Cela montre, à mon avis, que la plupart des Canadiens comprennent très bien les enjeux auxquels font face les universités et les collèges, et qu’ils sont prêts à payer plus d’impôts dans la mesure où l’argent peut contribuer à améliorer la qualité de l’éducation et permettre à un plus grand nombre d’étudiants de poursuivre des études supérieures. »

Le coût des études universitaires et collégiales, indique M. Robinson, demeure la principale préoccupation des Canadiens interrogés, dont près de la moitié conviennent qu’il est plus difficile d’entreprendre de telles études aujourd’hui qu’il y a dix ans, alors qu’à peine un tiers d’entre eux sont en désaccord avec cette affirmation.

« Les inquiétudes suscitées par l’endettement croissant des ménages expliquent peut-être le malaise créé par l’endettement étudiant, si l’on considère que 72 % des participants à ce plus récent sondage estiment que les étudiants doivent emprunter trop d’argent pour financer leurs études », a-t-il precisé.

La question critique des coûts pèse largement sur le fait que les Canadiens la considèrent comme la principale priorité dont les gouvernements doivent prendre en compte pour répondre aux besoins des uni versités et des collèges.

Pour la majorité des personnes interrogées (54 %), les gouvernements devraient mettre la priorité sur la diminution des frais de scolarité, pour 17 %, sur la création de nouvelles places pour les étudiants, et pour 11 %, sur l’embauche d’un plus grand nombre d’enseignants et sur l’augmentation du financement de la recherche.

À la question de savoir ce que les universités et les collèges devraient faire s’ils ne reçoivent pas le financement public suffisant, 50 % des personnes sondées répondent que les établissements devraient réduire leurs frais d’administration, alors que seulement 15% optent pour des compressions des salaires des effectifs, 14 % pour une augmentation des effectifs étudiants par salle de classe et 9 %pour une hausse des frais de scolarité.

M. Robinson observe que la population canadienne ne semble guère favorable à une réduction des salaires du personnel académique.

« Il y a lieu de souligner que près de la moitié des Canadiens ne croient pas que le personnel académique est surrémunéré, alors que 27 % pensent le contraire », ajoute-t-il. « Ce message est d’une grande im­portance dans le contexte de négociation difficile actuel que nous traversons. »

Le sondage a permis également de relever quelques changements mineurs dans le paysage politi­que fédéral depuis les élections du printemps dernier. À l’échelle nationale, les conservateurs sont en tête de ligne avec 34 % de l’appui populaire, suivis de près par les néo-démocrates avec 29 % et par les libéraux avec 23 %.

Au Québec, le NPD récolte le soutien de 38 % des électeurs, le Bloc québécois arrive en deuxième place avec 20 % des voix, le Parti libéral obtient 18 % et le Parti conservateur, 14 %.

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Le sondage téléphonique a été réalisé du 10 au 21 novembre auprès de 2 000 Canadiens. La marge d’erreur se situe à 2,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.