Le Collège universitaire Providence, situé au sud de Winnipeg à Otterburne, Manitoba, vient d’être ajouté à la liste établie par l’ACPPU des universités et collèges qui imposent, comme condition d’embauche, l’obligation de subir un test d’obédience idéologique ou de foi.
Cette mesure fait suite à l’enquête qu’un comité spécial créé l’an dernier a menée en vertu des procédures de l’ACPPU à suivre en cas d’allégations de violation de la liberté académique résultant d’une telle obligation.
À la lumière de leur examen des politiques et pratiques de l’établissement, le professeur Robert Chernomas de l’Université du Manitoba et le professeur émérite William Bruneau de l’Université de la Colombie-Britannique ont conclu que le Collège universitaire Providence imposait de toute évidence un test de foi.
« Toute personne embauchée comme employé (…) convient de vivre en accord avec la charte d’engagement de vie communautaire de Providence pendant toute la durée de son emploi à cet établissement », peut-on lire dans le
rapport d’enquête. La charte affirme entre autres principes que
« Jésus-Christ est souverain sur tous les aspects de la vie universitaire et individuelle » et souligne que « l’établissement se réserve le droit d’imposer des mesures disciplinaires dans le cas d’un manquement aux obligations de la charte ».
« Il n’est nullement question de mettre en cause la confession religieuse d’une université », a expliqué le directeur général de l’ACPPU, James Turk. « Il s’agit plutôt en l’occurrence de l’obligation pour les membres du corps professoral d’adhérer à une croyance religieuse particulière s’ils veulent être embauchés ou conserver leur poste. »
L’ACPPU a offert aux dirigeants de l’établissement la possibilité d’afficher leurs commentaires sur le rapport.