L'ACPPU va adresser au ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration une lettre de protestation contre les fins de non-recevoir auxquelles se sont heurtés deux invités à l’assemblée d’avril du Conseil de l’Association lorsqu’ils ont soumis des demandes de visa de visiteur.
Christian Addai-Poku et Eric Agbe-Carbonu, respectivement président et vice-président de la National Association of Graduate Teachers (NAGRAT) du Ghana, devaient prendre la parole devant les délégués du Conseil, ce qu’ils n’ont pu faire car ils se sont vus refuser l’entrée au Canada.
Les deux demandeurs ont essuyé un premier refus des autorités de l’immigration parce qu’ils n’avaient pas « prouvé qu’ils avaient des attaches suffisantes au Ghana » et qu’il y avait donc un risque qu’ils demeurent au pays au-delà de la durée de séjour autorisée.
Ils ont alors présenté chacun une deuxième demande renfermant des informations détaillées sur leurs emplois, leurs biens et leurs attaches familiales au Ghana. Leurs demandes étaient accompagnées de l’invitation officielle de l’ACPPU et de lettres d’appui provenant du Service de l’éducation et du ministère des Affaires étrangères du Ghana.
La seconde demande de M. Agbe-Carbonu a été rejetée en raison de ses faibles revenus. On a jugé que M. Agbe-Carbonu ne semblait pas avoir les moyens de venir au Canada, et ce, malgré que l’ACPPU ait garanti dans une lettre qu’elle assumait tous les frais de déplacement et de séjour de son invité.
Quant à M. Addai-Poku, un agent d’immigration a estimé que son arrivée au Canada après le début de l’assemblée du Conseil laissait planer un doute sur ses intentions réelles. Le Conseil a tenu sa réunion du jeudi 26 avril au dimanche 29 avril. Pour coordonner leur présence en territoire canadien avec leur charge d’enseignement, il a été convenu que les deux invités arriveraient le vendredi et se présenteraient devant le Conseil le lendemain.
« Nous avons été stupéfaits d’apprendre qu’ils n’avaient pas obtenu de visa », a déclaré Wayne Peters, président de l’ACPPU. « Les motifs à l’appui du deuxième refus étaient arbitraires et, dans un cas, reposaient sur des faits inexacts. »
« C’est une situation à la fois triste et ironique, si l’on songe que M. Addai-Poku avait pleinement satisfait aux exigences de l’immigration lors de sa visite au Canada en 2010, et que M. Agbe-Carbonu se rend régulièrement aux États-Unis pour voir des parents sans jamais avoir quelque difficulté que ce soit à obtenir un visa américain. »
M. Peters est d’avis que cet incident est inquiétant.
« L’ACPPU multiplie ses efforts pour tisser de nouveaux liens avec la communauté internationale. Dans ce contexte, nous devons avoir l’assurance que les demandes de visa de visiteur seront traitées avec célérité, transparence et équité. »
En novembre dernier, les délégués du Conseil ont approuvé un projet de coopération internationale entre l’ACPPU et la NAGRAT qui est axé sur le renforcement du leadership et de la capacité d’organisation de l’association ghanéenne.