La Balsillie School of International Affairs (BSIA), dont sont partenaires l’Université de Waterloo et l’Université Wilfrid-Laurier, fait l’objet d’une vive controverse qui a été déclenchée suite aux relations que l’école entretient avec le groupe de réflexion privé de Jim Balsillie, le Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale, où se trouvent ses locaux. [Stephen Kearse/Imprint Publications]
L'ACPPU frappera d’une sanction de blâme les administrations de l’Université de Waterloo et de l’Université Wilfrid-Laurier en novembre, si celles-ci ne modifient pas la structure de gouvernance de la Balsillie School of International Affairs (BSIA) de manière à préserver l’intégrité académique des universités.
Le Conseil de l’ACPPU a adopté la motion convenant d’une sanction de blâme quasi unanimement lors de son assemblée le mois dernier, après avoir longuement étudié l’accord de partenariat que les deux universités ont conclu avec le groupe de réflexion privé de Jim Balsillie, le Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale (CIGI), ainsi que la structure de gouvernance de l’école antérieurement approuvée par les deux universités.
Selon les dispositions de l’accord qui préoccupent les membres du Conseil, le CIGI sera investi non seulement d’un droit de vote, mais d’un droit de veto au sein du conseil d’administration de l’école. Ce droit l’habilite à décider quels programmes des deux universités peuvent être désignés comme des programmes de la BSIA, à choisir le directeur de l’école et à déterminer l’orientation stratégique de l’école en matière de recherche, et lui confère le pouvoir final de décision en ce qui concerne le budget et le fonctionnement de l’établissement. En outre, l’accord de partenariat stipule que les universités sont tenues de consulter le CIGI pour toute nomination aux chaires de recherche du CIGI et au titre de Balsillie Fellow.
L’ACPPU a écrit aux présidents des deux universités pour fixer une rencontre afin de discuter de modifications à l’accord qui permettraient de préserver l’intégrité académique. Le Conseil de l’ACPPU fera état du résultat de ces discussions à son assemblée de novembre 2012.