Les Canadiens sont de plus en plus préoccupés par la question de l’accès à des études postsecondaires abordables, selon un sondage national commandé en avril dernier par l’ACPPU.
Il ressort du sondage que 49 % des Canadiens sont d’avis qu’il est plus difficile aujourd’hui de faire des études, et que 86 % sont favorables à une baisse, voire à un gel, des droits de scolarité. Une forte majorité (74 %) estime que les étudiants sont poussés dans la spirale du surendettement.
Dans ce contexte, les Canadiens, dans une proportion de 56 %, seraient prêts à payer davantage d’impôts pour financer l’éducation postsecondaire.
« Les Canadiens s’inquiètent de la menace financière qui pèse sur la jeune génération », a déclaré Wayne Peters, président de l’ACPPU. « Face à la diminution de leurs appuis, les politiciens doivent s’attaquer au malaise grandissant que suscitent les politiques d’austérité actuelles et aux préoccupations liées à l’équité intergénérationnelle. »
Alors que la jeune génération devra assumer un fardeau financier plus lourd sur fond de réduction des services publics, plus de la moitié (52 %) des répondants s’opposent au report de l’âge d’admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse de 65 ans à 67 ans.
Dans le même sondage, près de quatre Canadiens sur dix considère que le budget rendu public en mars dernier par le gouvernement fédéral comporte trop de compressions dans les dépenses publiques.
Le sondage révèle également que le Parti conservateur a perdu du terrain et que le Nouveau Parti démocratique s’impose petit à petit comme le parti que la population préférerait voir aux commandes du pays. Peu après son élection, le chef du NPD, Thomas Mulcair, recueillait 32 % du soutien populaire, contre 30 % pour le premier ministre Stephen Harper. Les sondages faisaient état d’une égalité statistique entre les deux partis.
Par ailleurs, les personnes interogées ont déclaré que le gouvernement fédéral devrait travailler en priorité à renforcer l’économie et à abaisser le chômage.
Pour M. Peters, les résultats du sondage montrent que les services publics et l’éducation jouissent d’un appui important.
« Le personnel académique doit continuer de faire équipe avec les étudiants pour souligner l’importance de l’éducation postsecondaire comme bien public », a-t-il ajouté.
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Le sondage téléphonique a été mené du 4 au 16 avril 2012 par la firme Harris-Décima auprès de 2 016 Canadiens adultes. La marge d’erreur de cet échantillon est de ±2,2 %, 19 fois sur 20.