Dans son budget de 2012, le gouvernement conservateur a dévoilé une série de compressions draconiennes frappant l’ensemble des ministères et organismes fédéraux. Les trois conseils subventionnaires — le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada — n’ont pas été épargnés. Au moment de leur annonce, le gouvernement avait clamé que les compressions ne toucheraient pas les programmes, mais seraient plutôt le fruit de l’amélioration de l’« efficience » de l’administration. Depuis, nous en savons davantage sur les répercussions de la réduction du financement des conseils subventionnaires, et nous constatons que des programmes de recherche sont effectivement abolis. Par exemple, le Programme d’appui aux ressources majeures et le Programme de subventions d’outils et d’instruments de recherche du CRSNG, deux programmes qui offraient un soutien essentiel à l’infrastructure de la recherche fondamentale axée sur la découverte, sont maintenant disparus.
Des scientifiques ont réagi à l’élimination de ces programmes en adressant une
lettre, le 3 mai,
à des membres du gouvernement et à des députés. Selon eux, les compressions ne sont rien de moins qu’une catastrophe. Ils ajoutent que des projets de recherche entrepris il y a des années pourraient être abandonnés, et que des laboratoires constitués au prix d’années d’efforts pourraient cesser leurs activités. Ces compressions doivent être annulées, sinon elles pèseront lourd sur la découverte scientifique au Canada, et pour très longtemps.